Route du Rhum / Lionel Lemonchois, double vainqueur du Rhum : "Nous n’avons pas de complexes à avoir"

Lionel Lemonchois enchaîne les entraînements en solo, le plus souvent possible avec d’autres bateaux afin de créer un maximum d’émulation. Parti hier pour une nav' de nuit, le skipper poursuit sa préparation pour la Route du Rhum dont le départ approche à vitesse grand V. Objectif : inscrire son nom une troisième fois au palmarès. Mais la concurrence s'annonce féroce !



Prince de Bretagne à la BSM de Lorient avant la Route du Rhum !
Credit : E.Allaire

Le Rhum dans le viseur
Ces dernières semaines, Lionel Lemonchois multiplie les sorties en mer en mode solo. De jour et de nuit, dans le petit temps comme dans des conditions plus soutenues, seul ou en confrontation avec certains de ses futurs adversaires. « Je navigue autant que possible, même si les conditions, depuis début septembre, ne sont pas optimales car plutôt molles. », explique Lionel Lemonchois.

« Et puis il n’y a pas de secret, plus on s’entraîne et plus on est à l’aise. C’est pourquoi, notamment, je fais en sorte de naviguer autant que possible de nuit car c’est quand même bien là que c’est le plus compliqué. Tout ce qui est pris maintenant ne sera plus à prendre ensuite », lâche t-il, d’ores et déjà impatient d’en découdre entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre.


Peaufiner les derniers détails
« Le départ arrive vite. Nous sommes prêts et aujourd’hui nous ne faisons plus que peaufiner les derniers détails et les ultimes réglages. Lorsque je rentre de mer, j’ai toujours une petite job-list à donner à mon équipe technique mais en général, ce ne sont que de toutes petites choses », détaille le marin qui ne lésine pas non plus sur les séances de préparations physique.

« Pour manœuvrer nos engins, mieux vaut être en forme et un minimum affuté. Voilà pourquoi je me prépare en faisant du VTT, de la musculation et du cardio », poursuit Lionel, conscient de l’exceptionnel niveau de la concurrence de cette 10e édition de la Route du Rhum. A ce jour, dans la catégorie des Ultimes, ils sont huit. Huit marins d’exception et sept bateaux hors-normes, presque tous aussi différents les uns que les autres (les tailles varient de 21 à 40 mètres, les largeurs de 16,80 à 23 mètres, les poids de 6,3 à 21 tonnes).


Sans complexe
« Nous n’avons cependant pas de complexes à avoir. Je pense que dans certaines conditions météo, nous avons notre bonus. S’il y a beaucoup de transitions, de manœuvres et des petits airs notamment »,  précise Lionel Lemonchois qui sait bien qu’il y aura du monde et du beau pour ferrailler à des vitesses folles face à lui.

En l’occurrence Thomas Coville qui a fait, comme lui, le pari du recyclage de haute performance (Sobedo, ex-Geronimo d’Olivier de Kersauson), Loïck Peyron qui attrape au vol la barre du bateau tenant du titre (Banque Populaire VII, ex Groupama 3 de Franck Cammas), Francis Joyon (IDEC) qui excelle dans l’art de faire tomber les record en solitaire, ou encore Yann Guichard (Spindrift, ex Banque Populaire V) qui se lance avec le bateau le plus rapide autour du globe en équipage, un monstre de 40 mètres.

« Pour certains, ça va être un morceau de gérer leur machine en solitaire. Prince de Bretagne est maniable et c’est un atout. Les étraves et les carènes sont superbes. Les sensations à bord sont bonnes et le bateau est ardent comme je le souhaitais au départ. J’ai hâte de m’aligner au départ de la course ».

Credit : M.Mochet

Par la rédaction
Sources : Prince de Bretagne - ScanVoile