IMOCA / Paddle, kite-surf, funboard, Moth, quand Morgan Lagravière fait rimer plaisir et technologie

Skipper du nouvel IMOCA Safran, Morgan Lagravière n'a qu'un objectif : réussir le Vendée Globe 2016. Ce jeune homme de 28 ans, qui déborde d’énergie, passe son temps libre sur l’eau, sur d’autres supports bien différents du monocoque. Il nous a ouvert les portes de son garage où sont rangés ses « jouets ». Rencontre.





La caverne du parfait rider 
« J’ai trois paddle boards qui me permettent de faire de la compétition. Il y en a un pour la vitesse sur eau plate, un autre pour le clapot et un intermédiaire, tout en carbone. J’ai aussi un kitesurf pour les vagues, un kite à foil et un troisième plus classique », énumère Morgan Lagravière. Quand le skipper de Safran dévoile sa collection d’équipements, on comprend que même pendant ses loisirs, il aime être à la pointe de la technologie et qu’il est toujours question de performance.


Une planche à foil
Et quand on découvre l’une de ses planches de funboard, il sourit : « J’ai intégré le foil de mon kitesurf sur le flotteur de ma planche. Je fais des essais, ça fonctionne en se faisant tracter derrière un bateau à moteur… mais pas encore en navigation. » On repère aussi un bateau à moteur et deux beaux vélos, un de route et un VTT, en carbone évidemment !

« J’ai beaucoup d’outils car j’adore bricoler à mes heures perdues, confie Morgan. J’aime monter, démonter, réparer et nettoyer mes jouets ! » Et comme son garage n’est pas assez grand, son Moth à foils est bien au chaud, dans le hangar du Safran Sailing Team. « Cela permet de le mettre à l’eau plus rapidement après une journée de travail. »


"Une meilleure compréhension des vagues"
Quand Morgan navigue en paddle board, en kite ou Moth à foils, c’est avant tout pour le plaisir. Mais au fil du temps, il s’est rendu compte qu’il y avait bien plus de liens entre chacune de ces disciplines qu’il ne l’imaginait. « En 2012, en marge de la saison Figaro Bénéteau, je passais tout mon temps à faire du paddle. Sur une étape de La Solitaire, au portant, où il y avait très peu de vent mais des vagues, je me souviens avoir eu une meilleure lecture du plan d’eau. J’utilisais les vagues pour faire glisser le Figaro et reprendre de la vitesse. J’ai gagné plus d’un mille sur les autres concurrents grâce à une meilleure compréhension des vagues. C’est phénoménal en Figaro ! », raconte le skipper de Safran.


"D’un support à l’autre, tout est transposable"
Quant au Moth, le dériveur à la mode chez les navigateurs, il n’est pas rare de croiser en baie de Quiberon des marins connus sur ce petit engin volant à foils et à aile rigide. « Le Moth me permet de capter des informations sur le comportement des foils, sur la manière de régler les voiles ou de se déplacer sur le bateau, qui me servent aujourd’hui en IMOCA. D’un support à l’autre, tout est transposable, ajoute Morgan. Dans la pratique de la voile, il y a une partie théorique, comme lorsqu’on pilote un avion, mais c’est surtout un sport intuitif. Et ce ressenti, il s’enrichit avec des expériences variées sur l’eau. »

Image : Safran Sailing Team
Par la rédaction
Source : Safran