Jacques Vabre / Vincent Riou repart avec PRB : "Une période de transition géniale et stressante"

A deux jours du départ, Vincent Riou livre ses impressions sur les nouveaux bateaux, ses adversaires et cette Transat Jacques Vabre qui a tant marqué sa carrière. "C’est une période de transition qui est à la fois géniale et stressante. C’est génial de voir apparaître les monocoques de demain mais c’est très stressant de savoir si la prise de risque est allée trop loin ou pas. C’est passionnant !" ITW.


Crédit : B.Stichelbaut

Comment vivez-vous cette différence entre les bateaux équipés de foils et les autres ?
Vincent Riou : "Ça va être la grande découverte pour tout le monde. Les bateaux à foils progressent de semaine en semaine. Cela reste des bateaux typés mais ce sont des bateaux performants. Tout le monde vit avec ses angoisses aujourd’hui. 

Il y a des gens qui ont fait le choix de garder leur ancien bateau et qui ont peur que les nouveaux bateaux soient beaucoup plus rapides. D’autres ont investi de l’argent dans des nouveaux monocoques et ont peur d’être moins rapides que les bateaux de génération précédente. 

C’est une période de transition qui est à la fois géniale et stressante. C’est génial de voir apparaître les monocoques de demain mais c’est très stressant de savoir si la prise de risque est allée trop loin ou pas. C’est passionnant."


Quels seront vos principaux adversaires ?
"Je pense que le plus gros adversaire de la flotte aujourd’hui, au moins dans les bateaux équivalents à PRB, c’est SMA, qui est un bateau très polyvalent, comme le notre. Yann Elies (Groupe Queguiner) fait partie des gens qui peuvent être très forts, Jérémie (Beyou) aussi sur Maître Coq. 

Dans les nouveaux bateaux, il semblerait que le plus abouti des monocoques soit Banque Populaire mais on a vu de temps en temps de très belles choses de la part de Groupe Edmond de Rothschild. Dans les nouveaux bateaux, ce sont les deux qui sont au-dessus du lot. Ça va être la surprise et la découverte mais ils seront certainement les plus farouches adversaires."


Pourquoi avoir choisi de vous associer à Sébastien Col ?
Nous sommes assez complémentaires. On a des compétences qui sont assez différentes. On voit qu’il a une grosse expérience en termes d’intégration d’équipe. Il est discret mais efficace. Sébastien n’intervient pas beaucoup sur le mode de fonctionnement déjà en place avec mon équipe à terre. Il sait qu’il est là pour une période donnée. L’idée, c’est de faire le plus efficace avec ce qui existe et de ne pas révolutionner les choses. Nous avançons vers le même objectif de manière très professionnelle."


Avez-vous un souvenir marquant sur cette course ?
"La leçon de la dernière Transat Jacques Vabre. Même si à certains moments, on est au fond du trou, il ne faut jamais baisser les bras. Une course n’est terminée que quand on a passé la ligne d’arrivée et la dernière Transat Jacques Vabre en est vraiment l’exemple. 

Nous nous sommes retrouvés avec un seul safran, au premier tiers de la course, loin de toute escale possible… Au final, nous avons réussi à trouver une solution pour s’en débrouiller, pour récupérer un safran, pour réparer, pour repartir et quand même l’emporter à la fin. J’ai plein d’autres souvenirs mais celui-ci, je l’aime bien parce que c’est une belle leçon."

par la rédaction
Source : PRB