New York - Vendée / Gitana 16 de retour dans la course, Sébastien Josse : "Cela reste une répétition"

Demain, Sébastien Josse et Edmond de Rothschild s'élanceront de New York pour une transatlantique en solitaire en direction des Sables d'Olonne. Une ville d'arrivée hautement symbolique à cinq mois du Vendée Globe ! Le départ de la New York - Vendée est programmé dimanche 29 mai en fin de matinée (heure locale), 17h en France. Après son abandon sur The Transat, Sébastien Josse se confie. 


Seb Josse avant la New York - Vendée : "Ce sera très intéressant pour savoir où nous en sommes"
Crédit : Y Riou

Suite à l'abandon de Gitana 16 sur la Transat bakerly, pour cause d'avarie au large du Cap Finisterre, ces 3100 milles à travers l'Atlantique Nord sont non seulement la meilleure des manières de se remettre en selle mais aussi une occasion parfaite pour poursuivre sa préparation en vue du grand rendez-vous 2016. 


Après votre abandon sur la Transat bakerly, vous voici sur le départ de la New York - Vendée.
Seb Josse : « L'avarie sur la Transat bakerly et l'abandon qui a suivi ont été une réelle déception. Avec l'équipe, nous avons depuis analysé et surtout résolu les problèmes pour repartir dans la bonne voie. C'est donc une chance de pouvoir retourner si vite en course et sur une transatlantique. Je ne perds pas de vue mon objectif et celui du Gitana Team : nous devons être prêts le 6 novembre prochain pour le départ du Vendée Globe. Il reste encore cinq mois et toutes les navigations sont essentielles, d'autant plus en course avec un tel plateau.»


Avec quatorze inscrits et les grands favoris du prochain Vendée Globe, la course promet de belles bagarres.
 « Le plateau est de très grande qualité ! C'est assez logique, nous sommes à cinq mois du Vendée Globe. Tout le monde est là et, sur l'eau, le niveau sera très élevé. Et tant mieux car nous venons chercher avant tout de la confrontation. Ce sera très intéressant pour prendre la tendance, savoir où nous en sommes mais il ne faut pas se tromper : ces 3 100 milles restent une répétition.»


Où en êtes-vous dans votre préparation pour le Vendée Globe ?
 « La technicité et la somme de détails à bord de ces bateaux dernière génération réclament de longues heures de mise au point. 

Jusqu'à présent, nous étions encore dans une phase d'optimisation avec un monocoque jeune et en déficit de navigations. Mais repartir en convoyage en double suite à notre abandon en Espagne nous a permis de franchir un cap. 

Désormais, c'est une phase de fiabilisation plus propice à la performance qui s'ouvre. Mais pour fiabiliser il n'y a pas de secret, il faut l'user en mer ! Ce que nous avons très bien pu faire avec Charles (Caudrelier, ndlr) sur le convoyage-aller avec des conditions de près musclées sur des centaines de milles. Cela nous a permis de détecter des points d'usure et de les gommer. 

Cette Transat est donc l'occasion idéale pour valider cela et certainement en découvrir d'autres…. Les automatismes viennent et les milles engrangés sont précieux. Tout va dans le bon sens.»


Quelle tendance météo semble se dessiner pour vous ? 
« Le vent devrait être assez faible dimanche, ce qui obligera peut-être la direction de course à repousser le départ à la sortie de la Baie de New York, au niveau du phare d'Ambrose. Si c'est le cas, ce sera une bonne décision, car avec la densité du trafic sur l'entrée de New York, il serait dangereux de nous faire tirer des bords dans du petit temps. 

Concernant le parcours, pour le moment, le schéma est assez classique et les routages nous donnent entre 9 et 11 jours de traversée. À l'inverse de la Transat anglaise, cette transat d'Ouest en Est accompagne les phénomènes météo et les jeunes dépressions qui naissent dans le Nord, ce qui occasionnera des allures relativement débridées. Nous aurons une porte des glaces (zone délimitée avec exclusion de navigation) à respecter dans le sud des bancs de Terre-Neuve. Cette zone marquera la première partie du parcours avant le terrain de jeu très ouvert de l'Atlantique. 

L'allure ralentira à l'approche de l'arrivée aux Sables d'Olonne car à cette période de l'année, les côtes françaises et vendéennes sont sous l'influence de l'Anticyclone des Acores qui, aujourd'hui, semble être bien à sa place.»

Amarrée au cœur même de Manhattan, dans la Marina de North Cove, la flotte de la Transat New York - Vendée patiente sagement en attendant le grand départ.

par la rédaction 
Source : T Combot Seta