The Transat / 56 milles d'avance pour François Gabart, tempête droit devant pour le reste de la flotte

« A la taille de l’Atlantique, nos écarts sont ridicules. C’est génial ! On voulait chercher de la compétition, on est servi ! » François Gabart à la vacation de ce vendredi matin a l’enthousiasme communicatif. Le classement de The Transat bakerly a tout pour le séduire puisque son retard sur Thomas Coville, au petit jour, était de seulement 1 mille. Même réjouissance du côté de Thomas Coville. "La bagarre et le duel sont beaux. Avec des engins comme ça en solo, c’est juste magique." Pour le reste de la flotte, on se prépare à un gros coup de vent ce vendredi.


Crédit : F Gabart


ULTIME : enfin cap sur New York
Désormais les deux leaders vont pouvoir faire cap sur New-York ou presque : les milles gagnés sur l’eau seront enfin des milles gagnés vers le but ! Pour autant cette trajectoire alizéenne marque un changement radical dans l’approche d’une transat ou même d’un tour du monde : l’essentiel est d’aller vite et facilement quitte à rallonger la route. Car la capacité d’accélération de ces trimarans de trente mètres est telle qu’ils peuvent éviter les coups de vent, mais surtout les mers dures qui ralentissent les bateaux et surtout sollicitent les structures et les hommes.


Tempête droit devant pour le reste de la flotte
Le vent va progressivement monter, mais surtout la mer va devenir très difficile à négocier avec houles croisées et vagues scélérates pour les marins. Il n’y a désormais plus de choix : les solitaires ont eu le temps de modifier leur route pour aborder ce phénomène météo. Car comme sur toute transat Est-Ouest, il est très difficile de se projeter à plus de trois jours lorsque ces dépressions se créent sur les côtes américaines.

Du côté des IMOCA, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) et Vincent Riou (PRB) se livrent depuis le départ une bataille intense alors que le vent commence à rentrer fort avec l’arrivée de la dépression. Ce vendredi s’annonce sous haute tension pour la plupart des solitaires qui vont en découdre dans des conditions tempétueuses. Paul Meilhat (SMA) a décidé lui de piquer au Sud pour éviter le plus dur.


"On désactive le mode course pour gérer la sécurité"
Les Class40 vont donc devoir composer avec ces bourrasques violentes, ces pluies diluviennes, cette mer vicieuse que cette dépression açorienne produit sur son passage rapide vers l’Espagne. « J'ai rangé le bateau en prévision de l'obstacle : une dépression bien active avec des barbules à 50 nœuds. C’est très rare et vraiment violent. On désactive le mode course pour gérer la sécurité. » Louis Duc (Carac)

Chez les Multi50, la partie s’annonce particulièrement délicate pour Lalou Roucayrol (Arkema). Sa vitesse de progression, de l’ordre de 6 noeuds dans les vents forts contraires qui sévissent en bordure sud du système, témoigne de la rugosité du combat qu’il s’apprête à livrer face aux éléments. Mais le skipper, réputé dur à cuire, peut compter sur son sens marin pour extirper son trimaran de ce passage délicat.


Classements provisoires, le 5 mai ce midi :

Ultimes
1. François Gabart (Macif), à 1920 milles de l'arrivée
2. Thomas Coville (Sodebo), à 56,8 milles
3. Yves Le Blevec (Actual), à 94,5 milles

IMOCA
1. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), à 2097 milles de l'arrivée
2. Vincent Riou (PRB), à 18,6 nm
3. Jean-Pierre Dick (St-Michel Virtbac), à 34,3 milles

MULTI50
1. Lalou Roucayrol (Arkema), 2 119 milles de l'arrivée
2. Gilles Lamiré (French Tech - Rennes St Malo), à 125,8 milles
3. Erik Nigon (Vers un monde sans SIDA), à 204 milles

CLASS40
1. Armel Tripon (Blackpepper / Les P'tits doudous par Moulin Roty), à 2351 milles de l'arrivée
2. Thibault Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton - ARSEP), à 16,5 milles
3. Louis Duc (Carac), à 19,3 milles

Tous les classements : http://www.thetransat.com/fr/results/1





par la rédaction 
Source : The Transat