Record / Top départ pour François Gabart et Macif, objectif : décrocher l'Atlantique Nord en solo !

Top départ ! Cette fois, c’est la bonne ! François Gabart s'est s’élancé cette nuit à l’assaut du record de la traversée de l’Atlantique Nord à bord de son Ultim Macif. Objectif : battre le chrono de Francis Joyon de 5 jours 2h 56mn 10sec (26,2 nœuds de vitesse moyenne réelle) réalisé en juin 2013. « Mon défi, c’est d’être performant d’entrée, » explique le skipper  qui doit passer la ligne d'arrivée avant jeudi matin.



Top départ de New York pour François Gabart sur Macif !
Credit : A.Courcoux


La fenêtre s'est ouverte
Parti jeudi matin de Brest pour rejoindre New York, le skipper de MACIF a retrouvé son trimaran vendredi matin, où l’attendait déjà une partie de son équipe. Un échange avec son routeur Jean-Yves Bernot, qui lui a confirmé que la fenêtre épiée depuis quelques jours était favorable, a donné le signal du départ : le trimaran de 30 mètres a quitté New York en début d’après-midi (heure locale) pour se diriger vers la ligne de départ, au niveau de la bouée d’Ambrose Light. Le duo a passé la ligne à 02h 18mn 45s heure française. C'est parti pour l'Atlantique en solitaire !


Trouver une bonne fenêtre de tir
François Gabart s’attend à un début de traversée compliqué : « Les 24 premières heures sont assez incertaines, parce qu’il y a beaucoup d’instabilité liée à des conditions orageuses au large de New York. Il va falloir être opportuniste, jouer avec les orages pour essayer de trouver une bonne fenêtre de tir. » 

La suite du programme ? « Après ces 24 premières heures, ça déroule plutôt bien : si tout se passe comme prévu, je me retrouverai dans du vent de sud-ouest à l’avant d’un front de 200-300 milles qui se déplace ouest-est. L’enjeu sera de parvenir à rester devant, parce que si je me fais rattraper, il n’y a plus de vent derrière. » Cela nécessitera de tenir une moyenne de 25-30 nœuds.


Sortir au plus vite 
D’entrée, François Gabart a dû s’employer pour s’adapter à l’instabilité de la météo sur la zone et avancer au plus vite. Ce matin, MACIF évolue à un peu plus de 20 nœuds dans un vent de sud-sud-ouest d’une quinzaine de nœuds, l’objectif du skipper, secondé par Jean-Yves Bernot pour le routage, étant de se placer à l’avant d’un front qui se déplace dans le sens ouest-est et doit l’emmener de l’autre côté de l’Atlantique. Si tout va bien, François Gabart sera sorti en fin de matinée de la zone d’instabilité, ce qui devrait lui permettre d’accélérer peu à peu.


Une première en mode record
« Mon défi, c’est d’être performant d’entrée. Il va falloir que je retrouve très vite mes repères sur le bateau alors que je n’ai plus navigué dessus depuis mi-mai. Je suis comme un footballeur qui n’a pas joué depuis un mois et demi et doit rentrer à la 75e minute de jeu. »

Le tout sur un exercice qu’il découvre, cette tentative étant sa toute première à bord de son trimaran MACIF : « La grosse différence par rapport à ce que j’ai connu jusqu’ici, c’est que je n’ai pas d’adversaire à côté de moi pour me servir de repères. Là, je suis tout seul face à un chrono, la balle est dans mon camp. »

Pour devenir le nouveau détenteur du record de l’Atlantique, François Gabart doit couper la ligne au large du Cap Lizard avant jeudi 07 juillet, 05h 14mn 55s (heure française).

Par la rédaction
Source : S.André