Transat / 19 Class40, 4 Multi50, la Transat Québec Saint Malo s'élance ce dimanche, les Ultimes patientent

Thibault Vauchel-Camus, Maxime Sorel, Lalou Roucayrol, ... C’est ce dimanche 10 juillet que sera donné, sous les plaines d’Abraham en amont de la ville de Québec, le départ de la 9ème édition de la Transat Québec Saint-Malo. Quatre Multi50 seront les premiers à s’aventurer sur le fleuve québécois. Ils seront suivis un quart d’heure plus tard des 20 monocoques de la flotte dont 19 Class40. Les deux Ultimes s'élanceront mardi.



Crédit : M Bergeron

371 milles de navigation fluviale avant la grande traversée de l’Atlantique Nord 
Les concurrents vont devoir affronter dès le coup de canon, un vent soutenu de secteur nord est installé dans l’axe de descente du fleuve. Le courant sera orienté dans le bon sens et devrait grandement aider à parer l’île d’Orléans. Chaque équipage s’apprête ainsi à vivre une véritable course contre la montre, afin de ne pas se faire décrocher par le gros de la flotte, mais surtout afin de ne manquer aucun des nombreux passages à niveau préfigurés par la renverse des courants, et par l’établissement d’une zone de haute pression dimanche soir sur Terre-Neuve.


La Class40 en force
Le jeu au sein des 19 protagonistes de la Class40 s’annonce particulièrement ouvert. « Je vois bien 6 à 7 vainqueurs potentiels » annonce Phil Sharp (Imerys). Le Britannique fait partie des favoris en compagnie de ses prédécesseurs au classement de The Transat en mai dernier, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaire En Peloton-ARSEP) et Louis Duc (Carac). Ces trois hommes se sont entourés de pointures de la course au large avec Adrien Hardy et Fabien Delahaye. Isabelle Joschke (Generali-Horizon Mixité), un brin revancharde après son abandon dans The Transat, a fait appel à son mentor Alain Gautier. Motivé pour lui aussi faire tourner le destin en sa faveur, le jeune Malouin Maxime Sorel (V and B) veut oublier son abandon entre Plymouth et New-York entouré de Luke Berry et de Bertrand Delesne.


Quatre Multi50 sur la ligne
Lalou Roucayrol (Arkema) sera accompagné de ses complices de toujours César Dohy et Étienne Carraz, mais aussi de Karine Fauconnier « Courants, effets venturi, resserrement des côtes, marées… autant d’obstacles qui peuvent se conjuguer en un point du plan d’eau, bloquant la progression des uns, favorisant l’échappée belle des autres. Le fleuve exige une vigilance de tous les instants et Karine sera là pour aider à l’essentielle anticipation des phénomènes du fleuve. »

Du match, de la navigation à vue, au plus près des côtes… le vainqueur de The Transat Gilles Lamiré (French Tech Rennes St Malo) s’en délecte d’avance. « Le fleuve sollicite tous les réflexes du marin, dans l’analyse de tous les phénomènes terrestres, marins et aériens. Un « grand chelem » se gagnera au prix de l’observation et de la vigilance. »


Une régate au contact
Damien De Pas, directeur de course : « Les premiers 100 milles de navigation dans le fleuve entre Québec et Tadoussac sont vraiment compliqués, avec des options au niveau de l’île d’Orléans, des zones où le courant est fort et la météo difficile à prévoir avec des bascules radicales du vent. Flux changeants, courants, flotte au contact, la course prend vraiment des aspects de régate côtière. »


Ils ont dit
Fabien Delahaye – Solidaire En Peloton-ARSEP (Class40)
« La course en équipage redistribue les cartes dans la mesure où chaque bateau est manié par de marins de grande qualité. Ils sont nombreux à prétendre à la victoire. On va faire notre maximum avec un équipage de qualité. Le début de course comporte énormément d’obstacles. Ces difficultés vont conditionner le résultat. C’est à Saint-Pierre qu’on fera un premier bilan. 

Ce sera une transat rapide pour attraper une dépression et la suivre dans son Sud. Ce sera du pilotage musclé au portant. Je suis ravi de revenir dans cette Class40 que j’ai découverte en 2013 avec Sébastien Rogues (Victoire sur la Transat Jacques Vabre). On vient chercher la confrontation, sur des bateaux compétitifs et bien armés pour la régate. Il faut maitriser la machine et être toujours à la bagarre. La course peut aussi se jouer en Manche, dans une situation anticyclonique qui permet aux retardataires de revenir. »

Gilles Lamiré - French Tech Rennes Saint-Malo (Multi50)
« La flotte est cohérente, avec de superbes machines très proches les unes des autres. On va naviguer à vue, c’est la spécificité de cette Transat, entre régate côtière et grand large… On va rencontrer une météo très complexe, avec des phénomènes locaux très particuliers, le long de la rivière Saguenay, près des îles de la Madeleine… beaucoup d’effets de sites et de courants… sans compter les troncs d’arbre et les baleines. Beaucoup d’observation et de vigilance au menu… »


Programme :
Dimanche 10 juillet : Départ à 13H (heure locale) de Québec pour les 20 monocoques et 4 Multi50
Mardi 12 juillet : Départ des 2 Ultimes à 15H (heure locale) - horaire à confirmer

Record de la traversée détenu par Loïck Peyron sur Fujicolor II en 1996  en 7J 20H 24MIN

par la rédaction
Source : S Guého