Transat / Coup de canon de la Québec Saint Malo, monocoques et Multi50 en course, départ mercredi pour les Ultimes

C’est à 13 heures locale, 19 heures en France métropolitaine, que le comité de course a libéré les concurrents de la 9ème édition de la Transat Québec Saint-Malo. Les quatre Multi50 en lice, ont été les premiers à s’élancer. Quinze minutes plus tard, les 19 Class40, accompagnés du monocoque de 50 pieds Guadeloupe Dynamique (Luc Coquelin), entamaient à leur tour une longue séance de navigation au plus près du vent de nord-est calé dans l’axe du fleuve. 


Crédit :  TQSM

Une fois n’est pas coutume, c’est dans un vent soutenu, sous un ciel sombre et pluvieux, qu’a été donné le départ de la Transat Québec Saint-Malo. Le fleuve traditionnellement paresseux lors des précédentes éditions, a cette année décidé de muscler son jeu et de proposer aux 24 voiliers en lice, du près soutenu, avec ce vent de nord-est pour plus de 20 nœuds, un courant « baissant » d’environ deux nœuds appelé à s’inverser dès la fin d’après-midi.

En route pour 2 897 milles d’aventure
C’est sous un ciel plombé et dans une ambiance fraîche et humide que les quatre Multi50 se sont élancés. Lalou Roucayrol (Arkema) était le plus prompt à franchir la ligne de départ. Il devançait de seulement quelques longueurs French Tech Rennes Saint Malo de Gilles Lamiré, lui aussi sous un ris et trinquette.  

Chaud départ chez les Class40
Quinze minutes plus tard, deux des grands favoris de l’épreuve en Class40, Thibaut Vauchel Camus (Solidaire En Peloton-ARSEP) et Phil Sharp (Imerys) franchissaient en tête la ligne de départ. Armel Tripon (Black Pepper / Les p’tits doudous by Moulin Roty) et Isabelle Joschke (Generali Horizon Mixité) payaient leur impatience d’un rappel individuel. Maxime Sorel (V and B) et l’espagnol Gonzalo Botin (Tales II) ne tardaient pas à prendre eux aussi position aux avant-postes. 


Une porte des glaces
La dérive des glaces en Atlantique Nord est un phénomène surveillé avec attention par la direction de course. Les dernières observations relevées par le service des glaces de l’Amérique du Nord a ainsi précipité la décision d’imposer aux concurrents une zone d’exclusion interdite à la navigation. Les marins de la Transat Québec Saint-Malo devront impérativement naviguer après Terre-Neuve au Sud d’un point situé par 47 degrés de latitude Nord, à compter de 53 degré de longitude Ouest, jusqu’à 44 degré Ouest.


Départ des Ultimes : Mercredi 13 juillet 2016
Afin de maximiser les chances d'une arrivée groupée des 6 multicoques de la course, il a été décidé de donner un 2ème départ 72 heures après le premier. L’analyse météo du premier départ annonce des vents contraires suivis de peu de vent pour les 24 premières heures, empêchant ainsi les Multi50 de progresser rapidement. En conséquence, la date de départ des deux Ultimes Spindrift2 et Musandam Oman Sail est arrêtée à mercredi 13 juillet prochain, 15 heures locales (21 heures FR).

Ils ont dit 
Louis Duc - Carac (Class40)
« Pas de nervosité particulière le jour du départ. J’ai plutôt bien dormi. On se projette déjà au-delà du départ, vers la première vraie difficulté météorologique que nous allons affronter très vite, dès ce soir, quand le vent va tomber, et que le sens du courant va s’inverser et orienter face à nos bateaux. Heureusement, le vent de sud-ouest viendra vite à notre secours pour nous permettre d’avancer vite vers l’embouchure du Saint-Laurent. »

Phil Sharp - Imerys (Class40)
« Je suis un navigateur solitaire. Naviguer en équipage va me permettre de me concentrer sur la navigation et sur les performances du bateau. Je pense que ce sera fun. Je m’attends à une compétition très relevée. Cela aussi est très excitant. La Transat Québec Saint-Malo est une course importante pour moi. On va naviguer en Atlantique nord, au portant en avant de dépressions. Ce sera ma première expérience au nord et d’ouest en est. J’espère que ce sera rapide, entre 12 et 13 jours. Ces Class40 sont très rapides au portant. La Class40 a totalement changé en 10 ans. Ce sont des pur-sangs aujourd’hui. Ils sont faits pour la compétition et la navigation brutale, très inconfortable, avec un niveau sonore très agressif. J’ai dû me réadapter très rapidement à cette nouvelle génération de bateaux par rapport à mon expérience de 2006. Adrien Hardy et Milan Kolacek sont des gars que je connais depuis la Mini. Nous étions rivaux. J’ai beaucoup de respect pour eux. Ils ont une expérience intéressante et sont des compétiteurs qui se poussent toujours pour obtenir un résultat. Le plateau est très relevé mais nous partons pour faire un résultat. Thibaut Vauchel Camus, Gonzalo Botin et les Mach 40 figurent parmi les favoris. Il y a au moins 7 bateaux qui peuvent gagner… Les premiers jours vont être très usants. Il faudra sortir en bonne position du Saint-Laurent pour accélérer en Atlantique. »

Par la rédaction
Source : S Gueho