Class40 / Miranda Merron et Halvard Mabire aux Antilles cet hiver : "il nous faut naviguer beaucoup"

A peine clôturée l’année 2016, pour sa plus grande part consacrée à la construction du nouveau Class40 Campagne de France, Halvard Mabire et Miranda Merron ont rapidement tiré les leçons de la première grande épreuve disputée en septembre dernier par leur nouvelle monture, la Normandy Channel Race. « Il nous faut naviguer, toujours et encore. » Direction donc les Antilles cet hiver.


Credit : JM Liot


Naviguer pour développer un bateau neuf
Cette sentence laconique émise en choeur par le duo de skippers de Campagne de France va au plus tôt être mise en oeuvre, une fois terminée le chantier de révision programmé chez V1D2 à Caen.

Halvard et Miranda se projettent ainsi vers les grandes échéances de 2017 et 2018, quitte à hiverner sous des cieux lointains mais plus propices à la pratique intensive de la voile. Campagne de France devrait donc aller chercher cet hiver du côté de l’Arc Antillais matière à naviguer en course d’intensive manière, afin d’amener au plus vite le développement de leur class40 à son plein potentiel.


En manque de compétition
« Les leçons de la Normandy Channel Race 2016, où nous prenons la 11ème place sur 27 partants, sont faciles à tirer ! » Halvard Mabire, chez qui la langue de bois n’a guère de prise, reconnait volontiers avoir tout au long des 1000 milles de la grande Classique Normande, manqué de compétition face à une concurrence bien rôdée.

« Nos 18 mois passés en chantier et notre naturelle réticence à ne pas toujours tirer au-delà du raisonnable sur un bateau encore neuf et pas encore optimisé ne nous ont pas permis de tenir le rythme endiablé des leaders, d'autant plus qu'il faut bien avouer qu'avec Serenys et Generali, nous n'avons pas été non plus les plus chanceux quant aux passages à niveau météo arrêtés à Land's End et au Fastnet alors que les leaders et les poursuivants bénéficiaient de conditions leur permettant soit de s'échapper irrémédiablement, soit de nous rattraper. 

Aussi, la météo assez virulente, avec notamment une mer extrêmement casse bateaux rencontrée lors de la remontée vers Tuskar, n'a pas été des plus propice pour courir sereinement, dans la mesure où dans ces moments, il convenait plus d'essayer de préserver tant bien que mal le matériel que de se focaliser sur la performance. C’est un constat qui amène naturellement sa réponse : il nous faut naviguer beaucoup cet hiver pour poursuivre le développement du bateau. »


L'hiver aux Antilles
Le duo devrait donc rallier la Caraïbe, afin de participer à plusieurs des nombreuses courses organisées du côté de la Grenade, Antigua ou Saint Martin. « En tant que membre du Royal Ocean Racing Club, je suis naturellement sensible aux courses organisées par mon club » exprime Miranda. « Le 26 novembre prochain sera donné le départ de la troisième Royal Ocean Racing Club's Transatlantic Race, au départ de Lanzarote aux Canaries, et dont l’arrivée est jugée après 3 000 milles de course à La Grenade, au sud de l’arc antillais. » 

"Nous serons de retour au début du printemps pour enchaîner avec l’important programme de la Class40 en 2017, Grand Prix Guyader, Normandy Channel race, Les Sables - Horta - Les Sables, La Fastnet Race, la Transat Jacques Vabre etc…". L'objectif ultime étant que Miranda Merron puisse prendre le départ de la Route du Rhum en Novembre 2018 sur un bateau éprouvé et qu'elle connaîtra sur le bout des doigts.

Par la rédaction
Source : D.Van den Brink