ITW / Et de quatre Vendée Globe pour Jean-Pierre Dick : "15 ans après, je suis toujours là"

À 51 ans, Jean-Pierre Dick s’élancera sur le Vendée Globe pour la quatrième et dernière fois de sa carrière. La première, c’était en 2004. Il avait 39 ans et des rêves plein la tête. Si aujourd’hui la découverte a laissé la place à l’expérience, la passion est intacte et l’envie de performer toujours plus grande.


JP Dick pour son 4e Vendée Globe
Crédit : A.Pilpré/St Michel Virbac

Que représente pour vous le Vendée Globe ?
JP Dick : "Le Vendée Globe est une course qui évoque un rêve. Elle est tellement difficile, tellement extraordinaire, qu’elle éveillait plein de choses chez moi. C’est pour ça que j’ai eu envie de passer toutes les barrières et de partir à l’aventure. 

Ma carrière professionnelle est liée au Vendée Globe puisque c’est elle qui m’a fait entrer dans le bain. C’est un projet très complet, où il y a de nombreux compartiments de jeu, et c’est surtout un moyen d’assouvir ma passion avec un grand P. C’est un Everest, une course qui me fait vibrer."


Cette course fait partie de votre univers depuis quinze ans. Cela change un homme ?
"On en sort grandi. En ce qui me concerne, j’étais un homme d’entreprise et je suis devenu sportif de haut niveau. J’ai appris à mieux me gérer, à mener une  équipe, à avoir un certain flegme par rapport à l’adversité. 

Il y a une réussite personnelle dans le fait de terminer une course comme celle-là, de se faire acclamer par dix mille personnes dans le chenal. Ça fait redresser les épaules. Mais il y a aussi l’histoire que l’on raconte, les sponsors qui nous suivent, les gens qui rêvent avec nous. C’est ce qui fait la beauté de cette épreuve."


Que venez-vous chercher dans cette quatrième participation ?
"Le rêve de participer a été assouvi. Maintenant il y a celui de réaliser une belle performance et pourquoi pas de gagner. Sur la troisième édition, j’avais une troisième place quasi acquise et
patatras. Ma quille s’est cassée et j’ai dû me contenter de la quatrième place. C’était un beau succès médiatique certes, mais sportivement, ça m’a laissé un petit goût d’amertume."


Est-ce que vous pensiez, en 2004, être toujours de la partie en 2016 ?
"Honnêtement non ! Lorsque l’on part dans un projet comme celui-là, on ne sait pas trop où cela va nous mener, mais force est de constater que le projet a été un succès. La mayonnaise a pris et ma grande fierté, c’est que 15 ans après, je suis toujours là pour défendre les couleurs de mes partenaires, avec des chances de gagner. L’histoire s’est écrite petit à petit, et ce que j’apprécie, c’est que c’est une belle histoire. Et qu’elle n’est pas terminée !"

par la rédaction
Source : JP Dick