Transat Jacques Vabre / Isabelle Joschke et Pierre Brasseur avec l'IMOCA Generali : "Un voilier mythique"

Isabelle Joschke et Pierre Brasseur participeront à leur première Transat Jacques Vabre à bord de l'Imoca Generali (ex-Queguiner). Une première pour la skipper qui, malgré une longue expérience au large, n’a pas encore pris le départ de cette course. De son côté, Pierre Brasseur a gagné la dernière édition en Class40 avec Yannick Bestaven. Entretien croisé.


Credit : R.Gladu

Pouvez-vous vous présenter l’un l’autre ?
Isabelle Joschke : "Pierre est une personne avec qui je m’entends très bien humainement à terre et en mer. Nous avons des points communs dans la façon d’aborder le sport, une vision assez similaire du haut niveau. En bateau, notre approche se ressemble. Du coup, les choses se font assez naturellement.

Pierre Brasseur : Je connais Isabelle depuis des années. En mer, elle est très marin et à l’aise avec le bateau. Elle est aussi heureuse et attentive, très réfléchie et pragmatique. Je trouve son approche stratégique intéressante.


Pouvez-vous décrire votre voilier qui a terminé cinquième du dernier Vendée Globe avec Yann Eliès (sous le nom de Queguiner) ?
IJ : C’est un voilier mythique et historique. Il a marqué son temps lorsqu’il est sorti de chantier en 2007 car il était très performant et c’était le premier 60 pieds dessiné par Guillaume Verdier (alors Safran de Marc Guillemot). Malgré ses 10 ans, Generali est toujours compétitif. C’est un voilier qui a été construit magnifiquement bien et il a évolué dans le bon sens au fur et à mesure de sa vie. 

PB : C’est un bateau qui est équilibré, homogène, il n’a pas de « trou ». Il marche à toutes les allures. Il a une belle assiette. À mon avis, sa plus grande caractéristique est son mât à trois barres de flèches. Il est grand et léger et assure cet équilibre. Pour le reste, il est classique avec des dérives droites, une quille basculante et des ballasts.


Comment se déroule votre préparation à la Transat Jacques Vabre ?
IS : Nous nous entraînons depuis la fin mai à Lorient. Depuis, nous avons enchaîné avec notre qualification, des sorties spécifiques et la Rolex Fastnet Race. Nous nous régalons et nous nous éloignons de plus en plus de la découverte de notre support. Nous nous posons encore de nombreuses questions mais nous avons démontré sur la Fastnet que nous étions dans le match par rapport à certains de nos futurs concurrents. 

PB : Nous n’avons pas fait de grandes révolutions lors de notre préparation. Nous avons pris en main le bateau. La révision des systèmes nous permet de connaître davantage le bateau dans les détails. 


Comment avez-vous appréhendé cette nouvelle machine physiquement ?
IJ : De mon côté, j’ai travaillé mon physique cet hiver. La difficulté physique que génère un 60 pieds correspond complètement à ce que j’attendais. Le gros dossier pour moi est le matossage, transporter les voiles d’un bord à l’autre car elles sont souvent plus lourdes que mon poids. Nous avons confectionné des systèmes de palans pour déplacer les voiles ce qui rend la tâche un peu plus facile." 

Par la rédaction
Source : TB Press