Charlie Dalin en tête du Vendée Globe devant Louis Burton, Jérémie Beyou passe 14e, Kojiro Shiraishi franchit le Horn

La tête de la flotte du Vendée Globe, emmenée ce matin par Charlie Dalin (Apivia) et Louis Burton (Bureau Vallée 2), avance à petit train vers Recife. Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) a, comme les autres, le sommeil entrecoupé d'alertes dues aux grains. Jérémie Beyou (Charal) a pris la 14e place cette nuit, en doublant Arnaud Boissières et Alan Roura. 


Credit : G.Lebec/Charal


Dalin, Burton, Bestaven, Ruyant 

Éparpillés pour l’instant, ces grains viennent déjà s’immiscer dans la trajectoire des navigateurs. Yannick Bestaven : « Les alizés sont faiblards, et ils sont parsemés de grains qui accélèrent ou cassent notre vitesse. Cela donne pas mal de réglages à faire pour avancer et tenir une moyenne. Il faut être dessus, choquer l’écoute de grand-voile quand ça monte à 18 nœuds, gérer les variations de 10 à 18 nœuds en force, et de 50 degrés en direction. Tu as intérêt à ne pas être loin du pont pour gérer tout ça. ». 

Dans la nuit, entre les classements de 21 heures et celui de 5 heures, Charlie Dalin (Apivia) a parcouru 97,3 milles à la vitesse de 13,9 nœuds, cap au 4° - plein Nord. 2e, Louis Burton (Bureau Vallée 2) maintient un écart à moins de 20 milles, Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) pointant à 37,6 milles. 

Thomas Ruyant (LinkedOut) complète ce petit peloton et émarge en 4e position, à 44,5 milles. Si trois des quatre bateaux avancent dans la même veine, seul Yannick Bestaven est décalé en longitude, 50 milles dans l’Ouest. 


Du calme pour Clarisse Cremer

 Plus loin,  Clarisse Crémer évolue dans un mer redevenue ordonnée, et dans des vagues de moins de 1,50 mètre et, après une longue remontée au près dans des agitations casse-bateaux, la navigatrice de Banque Populaire X n’est pas fâchée de retrouver un poil de confort. « Ça fait du bien d’avoir l’impression de naviguer sur un lac après le grand Sud. Ça a tapé jusqu’à hier, ça fait du bien de filer tout droit. 

Mais la journée va se gâter, et pour un bout de temps : avec Armel (Tripon), on va se taper de la molle « de chez molle » au moins deux jours – les fichiers ne savent jamais trop précisément. Il faut changer d’état d’esprit, et il faut aussi que je me prépare à monter au mât pour poser un patch de 3DI sur la chute de mon J2. Je me sentirai mieux quand je l’aurai fait »


Jérémie Beyou 14e

 A 2 129 milles du leader, Jérémie Beyou embrasse la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) pour profiter de l’arrière d’une dépression australe. Il a pris le meilleur sur Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipôle) et sur Alan Roura (La Fabrique), et figure à la 14e place du classement. 


Cap Horn pour Kojiro Shiraishi

Hier soir, Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) a été le 20e à franchir le cap Horn, une performance qu’il a saluée en bon polyglotte, une goutte de saké à la main. Il est entré ce matin dans la petite dépression que cherchent à exploiter Stéphane le Diraison (Time for Oceans) et Didac Costa (One Planet One Ocean) au large de l’île des États. Le prochain au cap Horn sera très vraisemblablement Manu Cousin (Groupe Sétin), très heureux de cette perspective.

Source : VG