« L’arrêt au stand fait partie de la stratégie », Thomas Coville à l'arrêt, Armel Le Cléac'h remonte le long de la côte Est de l’Australie

Armel Le Cléac’h et Thomas Coville sont entrés dans l’océan Pacifique, mercredi soir. Le premier est parti longer les côtes de l’Australie ; le second fait escale technique à Hobart. Ce jeudi matin, tous temporisent.

 

Crédit : F Morin

Rendez-vous était pris pour Thomas Coville avec son équipe pour opérer une escale technique afin de réparer ce qui doit l’être à bord de Sodebo Ultim 3. « En sécurité, ce n’était plus viable, raconte Thomas Coville. Le balcon avant était désolidarisé de la coque et faisait que le filet avant n’était pas « navigable ». C’est vraiment ce qui m’a fait prendre la décision de m’arrêter. Au-delà de la performance, de la réparation des foils que j’avais réussi à faire, cette notion de sécurité est trop importante pour la mettre de côté. Il y a plein de sports mécaniques où l’arrêt au stand fait partie de la stratégie (…) On sait maintenant que cela va se jouer sur la fiabilité ».

Le jeu se muscle

Pour que Sodebo Ultim 3 reparte courir la seconde moitié du tour du monde, il faudra que les travaux soient finis à bord de l’ULTIM, mais aussi que s’ouvre une fenêtre météo propice à un retour sur l’eau en sécurité relative. Et ce n’est pas gagné : une dépression déferle sur la Tasmanie, bientôt suivie d’une seconde. Pour fuir ces mers agitées, protéger son bateau et avancer autant que possible, Armel Le Cléac’h remonte le long de la côte Est de l’Australie ; en cette fin d’après-midi, le Maxi Banque Populaire XI naviguait un peu en-dessous de la latitude de Canberra. Il pourrait être à une des extrémités de la Nouvelle-Zélande ce vendredi après-midi, et il bénéficierait de vents soutenus pour courir jusqu’au cap Horn par la suite.

Assis sur plus de 3000 milles d’avance, Charles Caudrelier n’a pas pour autant la partie facile. Les conditions se sont dégradées sur sa zone. Des vents de sud-ouest génèrent des grains, de l’instabilité et sèment la pagaille sur l’eau. La météo promise au franchissement du cap Horn, dans la nuit du 4 au 5 février, n’a pas de quoi faire naître un enthousiasme extatique : la porte de sortie des mers du sud se mérite.

Dans l’océan Indien, Anthony Marchand a encore buté ce jour dans une dorsale à l’avant d’une petite dépression, mais un vent d’ouest à nord-ouest vient sur zone, qui permettrait à Actual Ultim 3 de cavaler jusqu’à la Tasmanie. Éric Péron doit la jouer fine ce jour pour échapper à des zones de hautes pressions. Ce sera le cas encore les jours prochains, jusqu’à la survenue d’une dépression qui va croiser sa route en début de semaine prochaine, et qu’il devra contourner pour avancer.

Source : Rivacom