Ce soir, la Volvo Ocean Race 2011-12 est vraiment terminée. Franck Cammas, skipper de Groupama sailing team, grand vainqueur de cette 11ème Volvo Ocean Race, en chef de bande discret et terriblement efficace, revient sur ses impressions juste après avoir franchi en grand vainqueur la ligne d'arrivée à Galway.
« Notre entrée dans le port de Galway, de nuit, avec tous ces gens* a été un très grand moment. C'était comme une entrée dans un stade de football avec tout un public qui attend. Un moment super fort. (* 40 000 personnes, à 2h30 du matin (local))
« C'était incroyable. Je sais que c'est certainement la victoire qui va rester le plus gravée dans ma mémoire, toute ma vie. Même si je regagne une autre Volvo un jour - ce sera forcément la première qui va me rester en tête. C'est aussi la plus surprenante. On n'envisageait pas forcément de gagner la Volvo tout de suite. On était dans une position d'outsiders qui était peut-être plus simple à gérer - quelle que soit notre position, à partir du moment où on était sur le podium et qu'on se battait, on avait déjà réussi notre tour du monde.
« La victoire est une joie supplémentaire. Pour des équipiers comme Damian Foxall, qui a fait quatre fois la Volvo, c'est enfin la victoire ! Et heureusement, pour lui, qui a mis tant d'énergie à la gagner. Si on n'y arrive pas, ça doit être dur dans une vie. Pour certains, c'est même plus fort que pour moi, comme les Suédois - en Suède, la Volvo c'est quelque chose d'immense ; ou comme Brad - en Nouvelle Zélande, c'est comme gagner la Coupe du Monde de rubgy. Cela me fait très plaisir pour eux.
« Moi, j'ai eu la chance de gagner le Jules Verne et la Route du Rhum, qui sont aussi des épreuves très, très importantes pour les Français. La Volvo est un peu au-dessus car c'est beaucoup plus long. C'est à part. C'est international et c'est d'un niveau que je considère meilleur.
« On s'est dit merci les uns les autres en passant la ligne d'arrivée à Galway. Mes équipiers m'ont remercié, je les ai remerciés - c'est grâce à nous tous, grâce à notre travail en commun qu'on a pu le faire. Sans notre voisin, sans notre équipe à terre, on n'aurait jamais rien fait.
« Je suis persuadé - et j'en suis très fier - que chacun a progressé entre le début et la fin de cette course. Grâce au travail qu'on a fait tous ensemble. Chacun ne s'imaginait pas pouvoir progresser autant pendant une course, comme Damian par exemple : au bout de quatre Volvo, il pensait sans doute avoir fait le tour de la question ! Je leur ai toujours dit de ne pas rester sur leurs certitudes. Au contraire, il faut se dire qu'il y a toujours mieux à faire, être très humbles vis à vis de nos concurrents, regarder ce qu'ils font et apprendre avec eux. Moi, j'avais beaucoup plus de choses à apprendre que d'autres. Il ne faut jamais avoir de certitude et rester ouvert. C'est notre première Volvo, c'est maintenant qu'il faut le faire - pas lors de la seconde.
« Le meilleur moment, c'est Auckland, c'est l'arrivée à Galway, c'est le passage du Cap Horn, … Il y en a plein, la course est super longue. En neuf mois de course j'ai l'impression d'avoir autant navigué qu'en huit ans de saison française. C'est super intense, j'ai appris plein de choses, chaque étape est une aventure à part entière. J'ai du mal à ressortir les choses, car il y en a beaucoup trop. »
Classement final de la Volvo Ocean Race 2011-2012
1-Groupama sailing team (Franck Cammas) : 253 pts (Vainqueur de la course)
2-Camper with Emirates team New Zealand (Chris Nicholson) : 231 pts
3-Puma Ocean Racing powered by BERG (Ken Read) : 226 pts
4-Telefonica (Iker Martinez) : 213 pts
5-Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker) : 131 pts
6-Sanya (Mike Sanderson) : 51 pts
Propos recueillis par Agathe Armand - Volvo Ocean Race
Crédit : I Roman / Volvo Ocean Race
« Notre entrée dans le port de Galway, de nuit, avec tous ces gens* a été un très grand moment. C'était comme une entrée dans un stade de football avec tout un public qui attend. Un moment super fort. (* 40 000 personnes, à 2h30 du matin (local))
« C'était incroyable. Je sais que c'est certainement la victoire qui va rester le plus gravée dans ma mémoire, toute ma vie. Même si je regagne une autre Volvo un jour - ce sera forcément la première qui va me rester en tête. C'est aussi la plus surprenante. On n'envisageait pas forcément de gagner la Volvo tout de suite. On était dans une position d'outsiders qui était peut-être plus simple à gérer - quelle que soit notre position, à partir du moment où on était sur le podium et qu'on se battait, on avait déjà réussi notre tour du monde.
« La victoire est une joie supplémentaire. Pour des équipiers comme Damian Foxall, qui a fait quatre fois la Volvo, c'est enfin la victoire ! Et heureusement, pour lui, qui a mis tant d'énergie à la gagner. Si on n'y arrive pas, ça doit être dur dans une vie. Pour certains, c'est même plus fort que pour moi, comme les Suédois - en Suède, la Volvo c'est quelque chose d'immense ; ou comme Brad - en Nouvelle Zélande, c'est comme gagner la Coupe du Monde de rubgy. Cela me fait très plaisir pour eux.
« Moi, j'ai eu la chance de gagner le Jules Verne et la Route du Rhum, qui sont aussi des épreuves très, très importantes pour les Français. La Volvo est un peu au-dessus car c'est beaucoup plus long. C'est à part. C'est international et c'est d'un niveau que je considère meilleur.
« On s'est dit merci les uns les autres en passant la ligne d'arrivée à Galway. Mes équipiers m'ont remercié, je les ai remerciés - c'est grâce à nous tous, grâce à notre travail en commun qu'on a pu le faire. Sans notre voisin, sans notre équipe à terre, on n'aurait jamais rien fait.
« Je suis persuadé - et j'en suis très fier - que chacun a progressé entre le début et la fin de cette course. Grâce au travail qu'on a fait tous ensemble. Chacun ne s'imaginait pas pouvoir progresser autant pendant une course, comme Damian par exemple : au bout de quatre Volvo, il pensait sans doute avoir fait le tour de la question ! Je leur ai toujours dit de ne pas rester sur leurs certitudes. Au contraire, il faut se dire qu'il y a toujours mieux à faire, être très humbles vis à vis de nos concurrents, regarder ce qu'ils font et apprendre avec eux. Moi, j'avais beaucoup plus de choses à apprendre que d'autres. Il ne faut jamais avoir de certitude et rester ouvert. C'est notre première Volvo, c'est maintenant qu'il faut le faire - pas lors de la seconde.
« Le meilleur moment, c'est Auckland, c'est l'arrivée à Galway, c'est le passage du Cap Horn, … Il y en a plein, la course est super longue. En neuf mois de course j'ai l'impression d'avoir autant navigué qu'en huit ans de saison française. C'est super intense, j'ai appris plein de choses, chaque étape est une aventure à part entière. J'ai du mal à ressortir les choses, car il y en a beaucoup trop. »
Crédit : E Allaire
Classement final de la Volvo Ocean Race 2011-2012
1-Groupama sailing team (Franck Cammas) : 253 pts (Vainqueur de la course)
2-Camper with Emirates team New Zealand (Chris Nicholson) : 231 pts
3-Puma Ocean Racing powered by BERG (Ken Read) : 226 pts
4-Telefonica (Iker Martinez) : 213 pts
5-Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker) : 131 pts
6-Sanya (Mike Sanderson) : 51 pts
Propos recueillis par Agathe Armand - Volvo Ocean Race
