Vendée Globe / Onzième, Alessandro Di Benedetto : "Une course unique !"

Un rayon de soleil dans le Vendée Globe. Avec son éternelle bonne humeur, son plaisir d’être en mer si communicatif, son accent gorgé de chaleur, Alessandro Di Benedetto a conquis le cœur du public. Mais il a aussi accompli une performance sportive remarquable. En franchissant la ligne d'arrivée cet après-midi, il boucle son Vendée Globe en 104j 02h 34mn 30s. 


Credit : JM Liot / DPPI


Alessandro Di Benedetto a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe aujourd'hui vendredi à 15h 36mn 30s. Il prend la onzième et dernière place de la course. En bouclant sa course en 26 jours et 17 minutes de plus que François Gabart, il réalise la performance de compter le plus petit écart de la course entre le premier et le dernier.

Non content d’avoir su égayer ses comptes-rendus quotidiens de son éternelle bonne humeur, le navigateur a pris, petit à petit, la mesure de son bateau. Il a aussi connu son lot d’avaries, comme la perte de plusieurs de ses voiles d’avant ou des soucis de drisses qui l’obligeront à monter plusieurs fois en tête de mât.

Enfin une chute dans le cockpit suite à un empannage involontaire lui vaudra une côte cassée. Mais, jamais Alessandro ne s’est départi de cette égalité d’humeur témoignant de son bonheur d’être en mer. En arrivant ce vendredi 22 février, il améliore de plus d’une journée le temps de référence de son pote Arnaud Boissières, qui lui a mis le pied à l’étrier. Mais Cali n’est pas du genre à lui en faire reproche, bien au contraire.

Il raconte :"Une expérience extraordinaire"
"Je ne sais pas quoi dire, c’est fantastique, c’est merveilleux. 

Le plus dur, c’était hier et ce matin. J’ai eu peur de casser le bateau, de ne pas arriver à temps... C’est le Gascogne, il a bien défendu son nom. C’était vraiment un des moments les plus durs. 

C’est le chenal qui m’a donné la force et le courage. Au départ, j’avais les larmes aux yeux car c’est très émouvant. C’est fantastique, c’est ce qui fait la grandeur du Vendée Globe, les gens sont passionnés. C’est une course unique.

J’étais en mode compétition mais j’ai découvert le bateau au fur et à mesure. Ce n’était donc pas suffisant pour une course. J’ai commencé à vraiment bien le maîtriser dans l’Indien et il est vrai que je ne l’ai jamais poussé à 100%. Mais l’important, c’était de terminer. Je ne le cache pas, j’avais un stress, une appréhension, une responsabilité. 

Le passage du cap Horn a été un soulagement, je me suis dit : « C’est fait, ne reste plus que l’Atlantique et le Gascogne ». Et effectivement, j’ai eu un coup de baston dans le Gascogne. Mais on l’a fait. On était le plus petit budget du Vendée Globe et même si je ne crache pas sur le podium, pouvoir partager son aventure avec les gens compte énormément.

Pour moi, c’était une expérience extraordinaire."

Son Vendée Globe en chiffres
Son temps de course est de 104j 02h 34mn 30s.
Sa vitesse moyenne sur le parcours aura été de 9,8 nœuds.
Il aura parcouru 28 840 milles sur l’eau à la vitesse moyenne de 11,5 nœuds. Rappel : la distance théorique du parcours est de 24 394 milles.

Source : Vendee Globe