BWR / Souci à bord de Renault Captur, Sébastien Audigane : "On perd le contrôle dans les surfs"

Safran tribord réparé pour Renault Captur. Mais un empannage intempestif lors d’un surf nocturne a révélé un problème de contrôle du bateau. Une situation délicate pour le duo Jorg Riechers - Sébastien Audigane qui poursuit sa route prudemment sur la Barcelona World Race.



Renault Captur en mode croisière sur la Barcelona World Race.
Credit : G.Martin Raget/BWR


La réparation de leur safran tribord de la veille n’est pas aussi performante que voulue. Bâbord amure, à plus de 19 nœuds dans le creux d’une vague, les skippers de Renault Captur n’ont plus la garantie de contrôler leur bateau de course. Pour l’heure, les deux skippers ont mis la course entre parenthèse, diminué la voilure et privilégié le mode sécurité pour faire route vers le cap Horn.


Nouvelles réparations
Depuis le départ de la course, le 31 décembre dernier, Renault Captur avait déjà rencontré des soucis avec ses safrans d’origine, qui se révélaient parfois un peu trop sensibles. Le problème avait été contenu en bloquant les appendices en prévision des mers du Sud. La casse du safran intervenue hier provient d’un choc dont ne se souviennent pas les deux skippers. Elle pourrait s’expliquer par les heurts survenus précédemment dans l’Atlantique.


Sébastien Audigane : "Comme si tu perdais la direction de ta voiture à 150 km/h"
« Mauvaise nouvelle. On a réparé notre safran, mais on s’est rendu compte ce matin qu’on ne pouvait pas naviguer à 100 %, au vent arrière, car on perd le contrôle du bateau dans les surfs. Ce matin, il y a encore eu un empannage intempestif. Le problème apparaît dès qu’il faut descendre et que la mer est un peu creuse. Au-dessus de 19 nœuds de vent, on perd le contrôle du bateau, la barre devient super dure, c’est comme si tu perdais la direction de ta voiture en descente, à 150 km/heure. 

La seule chose que l’on puisse faire est prendre des ris et naviguer un cran en dessous quand on est bâbord amure. On va être en demi performances. Ce qui nous inquiète un peu, c’est d’arriver sur le cap Horn, qui en général se double en bâbord amure. Cela marchait bien cette nuit, on était revenu à 190 milles de GAES et on s’était dit qu’on avait quelque chose à faire. 

Là, nous sommes un peu calmés. L’objectif, c’est de passer le cap Horn et de finir ce tour du monde. Dans l’Atlantique, ce sera plus facile pour nous de naviguer avec un safran handicapé. En attendant, on va essayer de limiter la casse en essayant de bien utiliser le système météo. Tout en naviguant en sécurité. »


Jörg Riechers : "Tout a tourné au cauchemar"
« Il n’y a pas de solution. En tribord amure, nous pouvons naviguer à 100%. Mais en bâbord amure, nous ne pouvons être qu’à 80 %. Il n’y a rien que l’on puisse faire. Nous pouvons espérer qu’il y aura de nombreux moments de navigation en tribord pour pouvoir attaquer. Et que notre déficit au cap Horn ne soit pas trop important pour pouvoir revenir dans l’Atlantique et monter sur le podium. À 2h30, tout allait bien, tout était rose et puis, tout a tourné au cauchemar. Nous sommes dégoûtés. »


Classement à 14h00 TU :
Cheminées Poujoulat (B Stamm – J Le Cam) à 9576,2 milles de l’arrivée
Neutrogena (G Altadill – J Muñoz) à 1120 milles
GAES Centros Auditivos (A Corbella – G Marin) à 1177,6 milles
Renault Captur (J Riechers – S Audigane) à 1435,6 milles
We Are Water (B Garcia – W Garcia) à 2607,4 milles
One Planet One Ocean & Pharmaton (A Gelabert – D Costa) à 3299,7 milles
Spirit of Hungary (N Fa – C Colman) à 3963,9 milles

Par la rédaction
Source : BWR Media