Transat Jacques Vabre / Escale pour Ciela Village, les soucis s'enchainent pour le Multi50 neuf

Thierry Bouchard et Oliver Krauss ont pris cette nuit la décision de s'arrêter brièvement au Cap Vert pour tenter de régler les soucis d'électronique et d'informatique. Ciela Village, le premier Multi50 conçu avec des foils, a été mis à l'eau il y a cinq semaines seulement. Les ennuis s'accumulent et s'enchaînent pour le duo !


Credit : Y.Zedda


Pas encore fiabilisé
« On savait au départ que toutes les installations à bord n'étaient pas fiabilisées mais on est vraiment contents d'être là aujourd'hui. L'idée c'est de s'arrêter le moins longtemps possible à Mindelo et de repartir à 100 % », résume Thierry Bouchard.


Pas de pilote
Les 48 premières heures de course ont démontré le potentiel d'un bateau bien né. Puis les pilotes automatiques ont rendu l'âme. « Le bateau s'est mis à faire de grandes embardées. Il devenait incontrôlable sous pilote. Depuis mardi, nous barrons 24 h/24. C'est même très compliqué de réveiller l'autre quand on doit manœuvrer sur le pont car on ne peut pas lâcher la barre un seul instant ! On ne peut pas régler le bateau ni manœuvrer quand on est seul dehors, surtout que le bateau est hyper réactif et que les conditions sont plutôt musclées depuis le départ avec beaucoup de mer », explique le skipper.


Pas de données de vent 
Mercredi, le capteur d'angle de mât a cassé. « Nous n'avons donc plus de données de vent fiables. La nuit surtout, on ne sait pas d'où vient le vent. Dans ces conditions, c'est difficile d'être performants, on n'avance pas. C'est vraiment frustrant d'avoir un bateau rapide et de ne pas pouvoir l'utiliser à 100 %. », estime le skipper.

Mercredi également, l'écran de l'ordinateur a explosé dans un choc. Le bateau ne reçoit donc plus de fichiers météo, et ne peut plus communiquer que par téléphone avec le routeur Xavier Macaire. « On s'organise bien comme cela, c'est plus compliqué mais ce n'est pas pour cela que l'on s'arrête. »


Plus de siège de barre
Enfin, le siège de barre bâbord s'est arraché. « On a barré debout toute la nuit, en s'accrochant comme on pouvait, au winch, à la barre. Ça secouait vraiment. Et on va rester sur ce bord jusqu'au Brésil ! », raconte Oliver Krauss.


Au Cap Vert demain
La bonne nouvelle, c'est que le bateau va très vite. « Il se comporte très bien. Il va vite ! Nous avons seulement constaté une légère avarie sur l'amure de gennaker. Nous ferons un état des lieux plus précis au Cap Vert pour s'assurer que ce n'est pas structurel ».

A Mindelo, Thierry et Oliver seront accueillis par Antonio Pedro da Cruz (Capverdien et ancien figariste), qui les avait déjà aidés lors de leur escale en 2015. Fred Bonnet, préparateur du bateau et Michel Milanèse, électronicien, seront à Mindelo dès la nuit prochaine. Ciela Village devrait arriver dans le port capverdien demain en début de matinée.

Par la rédaction
Source : I.Delaune