Finalement la grande montagne de la bataille tactique attendue aura accouché d’une souris. Tout le petit monde du groupe de tête aura finalement empanné pour les uns en fin d’après-midi et pour les plus secrets dès le classement de vingt heures tombé. Loïck Peyron (Gitana Eighty) a repris la tête. Sa position prudente au centre du plan d'eau a visiblement payé.
Tout le monde navigue cap au sud sud-ouest vers Madère. Les plus à l’ouest, Vincent Riou (PRB) et Armel Le Cléac’h (Brit Air) sont peut-être les seuls à avoir concédé un peu de terrain pendant la nuit. A contrario Jean le Cam, toujours positionné le plus à l’est du groupe de tête continue de bénéficier de vents plus soutenus. C’est lui qui détient le meilleur gain sur la route depuis le classement de ce matin à 5h. Mais quand on connaît le skipper de VM Matériaux, on peut aussi se douter que le garçon doit être à la fois au four et au moulin, à la manivelle de winch et la table à cartes au réglage de spi et à la barre. C’est dans ces moments-là que se construisent aussi les futures victoires : les « anciens » le savent bien et n’oublieront pas de le rappeler.
Mauvaise nouvelle pour Michel Desjoyeaux (Foncia) et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) en revanche. Avec un système météo de retard, ils continuent d’accuser le poids des milles. Mais les deux gaillards ont de la ressource. En course, il faut savoir attendre son heure.
Source : Vendée Globe