Sous la barre symbolique des 1 000 milles pour les leaders de la Mini Transat

 

Alors que les leaders de la flotte de la 23e Mini Transat EuroChef viennent de passer sous la barre symbolique des 1 000 milles restants à parcourir pour rallier Saint-François, les alizés se mettent enfin en place sur leur zone de course. Si ces derniers demeurent assez poussifs, ne dépassant toujours pas les 20 nœuds, ils sont ainsi en train de devenir bien homogènes du nord au sud. Cela signifie qu’à partir de demain, l’ensemble des 84 concurrents toujours en lice dans l’épreuve vont bénéficier du même vent ou presque. Dans ce contexte, ceux qui ont misé sur l’option sud vont surtout pouvoir tirer partie de leur positionnement ces prochaines 24 heures. Ensuite, leur avantage en termes de pression sera quasi nul.

 

Crédit : V Olivaud

Si ces derniers jours l’avantage était clairement donné aux sudistes en termes de force de vent, la donne est en train de changer. En effet, les alizés se remettent doucement mais sûrement en place. S’ils restent un peu paresseux, soufflant entre 13 et 18 nœuds en fonction des différents moments de la journée, ils s’équilibrent petit à petit, tout du moins dans le couloir où se trouvent les solitaires. A terme, c’est-dire concrètement à partir de demain, l’ensemble des skippers, qu’ils se trouvent au sud ou 500 milles plus au nord, vont bénéficier de la même force de vent. Les écarts de vitesse entre les uns et les autres vont ainsi clairement se lisser. Il va sans dire que ceux qui ont opté pour la trajectoire la plus tendue, en particulier Antoine Bos 825 – Rhino), Victor Eonnet (525 – Fondation Arthristis – Amiens Naturellement), Anne-Gaël Gourdin (626 – Cassini) ou encore Pierre Meilhat 485 – Le Goût de la Vie), vont se réjouir de flirter à leur tour avec les vitesses à deux chiffres. A l’inverse, ceux qui ont largement investi dans le sud vont voir leurs décalages devenir de moins en moins intéressants. Pour eux, l’enjeu des prochaines 24 heures est donc clairement de grappiller au maximum de milles dans l’intervalle, avant que leur avantage ne disparaisse.

 

Exploiter tout ce qu’il est possible 

Cela n’a forcément pas échappé à Pierre Le Roy (1019 – TeamWork), leader chez les Proto depuis deux jours. Ce dernier navigue pied au plancher et tient des moyennes supérieures à 12 nœuds quand la plupart de ses adversaires, exception faite de Fabio Muzzolini (945 – Tartine sans Beurre), progressent entre 6 et 8 nœuds. Même chose ou presque pour Hugo Dhallenne (979 – YC Saint Lunaire) en bateaux de Série. Le Bretillien, actuellement deuxième au classement général après la première étape, a, lui aussi, misé fort sur l’option sud. Hier notamment. Il évolue désormais à la même latitude que le Lillois et compte, lui aussi, exploiter au maximum le « plus » en termes de vent dont il profite actuellement par rapport à ses camarades 60 milles plus au nord (pour les plus proches). Ainsi comme il l’avait déjà fait lors de la première manche, il cravache sans se ménager, ni épargner sa monture d’autant qu’il le sait, plus il va approcher de l’arc Antillais, plus le vent va se renforcer. En clair, ceux qui seront les plus en avant de la flotte auront toujours un petit avantage sur les autres et ce, jusqu’à l’arrivée. Une arrivée qui, selon les derniers routages, se profile dans la journée du vendredi 12 novembre pour les premiers Proto puis dans la nuit du 13 au 14 pour les leaders en Série.

 

Source : A Bargat