Vendée Globe / Préparation physique, informatique, chantier, Yann Eliès ne manque pas de dossiers

Point d’orgue pour les skippers IMOCA cette année : le Vendée Globe. Le Team Queguiner a débuté sur les chapeaux de roues. Tandis que l'équipe technique bichonne le monocoque en chantier, Yann Eliès travaille dur de son côté. "Une de mes résolutions pour 2016 : la préparation physique, un domaine dans lequel je n’avais pas encore été à fond."


Credit : A.Courcoux


Miser sur la préparation physique
« C’est l’une de mes principales résolutions pour cette année 2016 : mettre l’accent sur la préparation physique. J’estime que c’est l’un des domaines dans lesquels, jusqu’ici, je n’avais pas encore été à fond. Je vais donc m’affûter au mieux et pour cela, j’ai fait appel à un coach sportif, François Bonnod, dont le nom m’a été soufflé par Daniel Souben. 

Nous avons banni les footings et les rendez-vous en salle de musculation, mais nous avons mis en place trois séances hebdomadaires avec un vrai côté ludique. Au programme rameur, VTT, vélo ou encore le surf. 

Je m’apprête à partir pour un stage de deux semaines en montagne avec un programme varié au menu. 

Dès mon retour des Alpes, je vais retourner sur l’eau en alternant une semaine de Moth à foil puis une semaine de Figaro. Le but : rester au contact des jeunes et des meilleurs. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai décidé de participer à la Solo Concarneau fin mars. »


Devenir un vrai geek 
« Lors de la Transat Jacques Vabre que j’ai courue avec Charlie Dalin, je me suis rendu compte que les jeunes étaient plus à l’aise que moi sur le plan de l’informatique. Si je suis au point en ce qui concerne les routages, j’ai encore des progrès à faire sur la création des polaires et plusieurs autres petites choses aux noms un peu indigestes susceptibles de m’aider à gagner encore en termes de performance. Aujourd’hui, je continue donc à travailler avec Charlie sur ce dossier. Il est prévu qu’il m’épaule jusqu’au départ du Vendée Globe. »


Un gros dossier : les safrans
« Le bateau est actuellement en chantier. Notre objectif est avant tout de fiabiliser tout le système de safran qui s’est révélé problématique l’an passé, en particulier pendant la Transat Jacques Vabre. 

À ce moment-là, nous nous sommes rendu compte que ce qui avait été mis en place par le Team Safran (NDLR : Queguiner est l'ex-Safran de Marc Guillemot) arrivait franchement en bout de course. Nous avons donc pris le sujet à bras-le-corps et nous allons prendre le temps qu’il faut pour parvenir à quelque chose de fiable et d’efficace. 

Aujourd’hui, nous envisageons de ne remettre Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir à l’eau qu’à la mi-avril. En 2015, nous avons été au bout de la Jacques Vabre mais cette année, c’est à un tour du monde que nous nous attaquons. Il faut faire en sorte que tout soit impeccable pour être en mesure de boucler une circumnavigation. »


Zoom sur le programme 
« Nous serons au départ de la course New York – Les Sables d’Olonne le 29 mai. Dans la foulée, nous consacrerons un mois complet à des opérations de relations publiques. 

Ensuite, le bateau entrera en chantier le 25 juillet pour un check-up complet avant de faire son retour sur l’eau autour du 20 août. Le Défi Azimut, fin septembre, nous permettra de valider l’ensemble en mode course. 

Arrivera alors le « Grall » de la saison : le Vendée Globe. Lors de l’ensemble des épreuves que nous disputerons cette saison, l’idée sera d’être le plus proche possible de la configuration parfaite. Ceux qui me connaissent le savent, lorsque je participe à une épreuve, c’est avec l’objectif de la remporter. On ne se refait pas ! (rires). »


Un podium pour le Vendée Globe ?
« Notre objectif, c’est évidemment le Vendée Globe. Sur la Jacques Vabre, nous avons démontré que nous étions capables de finir sur le podium. Faire troisième aux Sables d’Olonne en 2017, ce serait top. »

Par la rédaction
Source : Rivacom