IMOCA / Queguiner mis à l'eau après un gros chantier, Yann Eliès : "Presque une opération commando"

Après trois mois et demi de chantier, le 60 pieds Quéguiner – Leucémie Espoir a retrouvé son élément, ce lundi, à Lorient. Une première étape importante pour Yann Eliès et son équipe, avant d'enchaîner les premières navigations, prévues jeudi. Il s’agira alors de tester et valider les modifications apportées sur le bateau, à savoir le système de safran et le passage à la nouvelle jauge. Interview.


Mise à l'eau de Queguiner de Yann Eliès avant le Vendée Globe 2016.
Credit : E.Allaire

Comment s’est passée cette mise à l’eau ?
Yann Eliès : « Comme prévu, nous avons sorti « la bête » à 7h30. Elle a ensuite été quillée avant d’être mise à l’eau à 13h30. Nous l’avons mâtée dans la foulée. Nous avons également procédé au test de jauge à 90° en fin de journée. Initialement, nous avions programmé de l’effectuer demain mais il y a du vent fort d’annoncé. Nous avons préféré l’avancer. »

« Une mise à l’eau, c’est toujours beaucoup d’émotions. J’ai vu à quel point tout le monde s’est donné pour aller au bout de ce que j’avais imaginé il y a trois mois comme un défi. Les gars, qui n’ont pas compté leurs heures et travaillé jusqu’au bout sans jamais baisser la qualité de leur travail, l’ont relevé haut la main et je suis fier de ça. »


Vous vous étiez attaqué à un sacré chantier !
« Clairement. Nous savions que le chantier que nous engagions était de taille. Nous étions conscients que ce serait « chaud » de tenir le timing et que c’était presque une opération commando, mais aujourd’hui, le bateau est à l’eau et c’est une belle satisfaction de le voir tel que je l’avais imaginé au départ. 

Le système de safran avant les modifications n’aurait jamais été capable de faire un tour du monde. De plus, il sollicitait énormément les pilotes automatiques. C’était impensable de le conserver tel qu’il était. J’ai vraiment hâte de voir le résultat en navigation. 

Nous avons aussi choisi de passer à la nouvelle jauge IMOCA que nous estimions plus favorable pour combler notre retard sur PRB, le bateau référence des bateaux « ancienne génération ». Tout cela nécessitait beaucoup de temps mais le pari a été tenu et nous allons pouvoir attaquer les premières navigations ce jeudi. 

Dans un premier temps, nous allons un peu dégrossir les aspects techniques puis, à partir de la semaine prochaine, nous allons commencer à rentrer dans le détail et tirer sur le bateau un peu comme nous le ferions en configuration course pour être sûr que tout est bien en place avant d’attaquer la suite. A savoir, le convoyage vers les Etats-Unis, pour prendre le départ de la Transat New-York – Vendée le 29 mai. Ma première course en tête à tête avec mon bateau, je suis impatient ! »



Par la rédaction
Source : Rivacom