Vendée Globe / Bateau gravement endommagé, la situation est très compliquée pour Thomas Ruyant - ITW

Suite à une collision avec un OFNI hier en fin d’après-midi, Thomas Ruyant sur « Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine » avait prévu de rallier la Nouvelle Zélande. Mais la mission s'annonce très périlleuse puisque le voilier n’est pas loin de se plier en deux. Après avoir passé la nuit à la cape, Thomas Ruyant tente, au moteur, de rallier le petit port de Bluff en Nouvelle-Zélande situé à 260 milles de son voilier fortement endommagé. "Fin de Vendée Globe. Terminé. Une moitié de tour du monde, en fait. Qu'est ce que je suis déçu !"



Credit : Th.Ruyant

Le danger est que la partie avant du bateau se détache 
« Le bordé à bâbord est coupé jusqu’en dessous de la ligne de flottaison » explique Laurent Bourguès, directeur technique du Souffle du Nord. « Le bordé tribord commence également à se délaminer. La structure du pont se dégrade progressivement. 

Le danger est que la partie avant du bateau se détache littéralement de la partie arrière. Thomas a essayé de colmater les brèches. Le bateau tient encore, à mon avis, uniquement grâce à la structure longitudinale. Le safran tribord est, encore là mais ne tient plus à grand-chose. Thomas est intervenu dessus. 

L’idée est d’atteindre le plus rapidement possible la pointe sud de la Nouvelle-Zélande afin de se mettre à l’abri car le vent va souffler fort à nouveau dès demain matin. Thomas n’a toujours pas demandé d’assistance mais la direction de course est aux aguets s’il demande une évacuation ce qui est possible. »


Thomas Ruyant revient sur la situation : "Comme un accident de voiture"


Thomas Ruyant se prépare à cette éventualité et s’est progressivement remis du violent choc suite à la collision. « J’ai vécu ça comme un accident de voiture. Le voilier s’est stoppé net. Le choc a été ultra violent. J’ai été très abattu hier mais je me motive un maximum pour ramener mon bateau à bon port. C’est ma priorité.

« Le Vendée Globe s’arrête pour moi. C’est une très grosse déception. J’avais dit que j’irais au bout de ce Tour du Monde mais là, les dégâts sont trop importants pour imaginer une réparation en mer.

Je pense que j’ai percuté un container. Le bateau s’est plié. L’objectif est de rallier la Nouvelle-Zélande. Je dois faire vite car des conditions musclées sont à venir et je ne sais pas si mon voilier pourra les supporter. Je vais toutes les 10 minutes à l’avant pour voir si cela ne se dégrade pas. Je suis matossé à tribord car les dégâts sont surtout à bâbord.


"Je suis à portée d'hélico"
J’essaie de sortir de l’eau l’avant du bateau. Je suis sous trois ris et j’ai mis mon J2 à l’avant. Je fais attention car mon gréement est mou. Je ne pense pas une seconde à l’évacuation de mon bateau. Je vais tout faire pour le ramener à bon port. »


"Ce qui est rassurant, c'est que je suis à portée d'hélico. J'ai juste à appuyer sur un bouton et on vient me chercher. La cellule de vie n'est pas touchée. Grace à mes portes étanches, je suis bien à l'abri."






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Par la rédaction
Source : TB Press