Québec-Saint Malo / Le retour de l'esprit d'aventure !

La Transat Québec –Saint Malo 7ème du nom débute son compte à rebours, à 6 jours du coup de canon qui lancera, dimanche 20 juillet prochain, 28 équipages à l'assaut de l'immense fleuve Saint Laurent, prélude singulier à une transat qui fleure bon la nostalgie, le voyage et l'esprit d'aventure.


24 ans d'histoire de la course au large en équipage

Elle aura décidément tout connu cette course originale voulue par les Québécois il y a déjà 24 ans, pour commémorer la découverte du Canada par un certain Jacques Cartier. Les grands multicoques de l'ère Jet Services ou Royale s'y sont donnés à cœur joie sous la férule des Loïc Caradec ou Serge Madec, avant de laisser l'hégémonie des trimarans de 60 pieds « squatter » l'essentiel du palmarès. Mutation de la flotte océanique et donne économique obligent, ce sont cette année près de trente unités au profil et à la taille plus modestes qui enchantent depuis leur arrivée nos cousins québécois. Les multicoques sont toujours là, plus frêles que leurs aînés puisqu'appartenant à la Classe des 50 Open. Leur chef de file, Franck-Yves Escoffier a souvent démontré depuis trois saisons qu'il pouvait tenir la dragée haute aux défunts trimarans ORMA.


La Class 40 en nombre, à l'assaut de la Transat
Mais la nouveauté de cette 7ème édition réside bien dans le retour massif des monocoques à l'ombre du château Frontenac. Aventureuse à souhait, baignée d'anticonformisme et avant toute chose assoiffée de large et de liberté, la toute jeune Classe des 40 pieds a massivement répondu présent au rendez-vous Québécois, faisant écho quatre siècles plus tard à l'appel de l'inconnu et du mystère qu'évoquait jadis la Nouvelle France. Souvent issus de la très générique Classe Mini, à l'instar des Benoit Parnaudeau, Tanguy Delamotte, Cécile Poujol et Halvard Mabire, les marins de cette 7e Transat Québec Saint Malo tracent avec enthousiasme et fraîcheur un sillon bien éloigné des canons qui président depuis une décennie à l'humeur de la voile océanique française. Ici, point de gros Teams organisés, mais l'esprit convivial et solidaire des hommes de mer. Aux discours formatés de certains sportifs professionnels domine la rudesse joyeuse des longs récits de leurs navigations hauturières. Face au puissant Saint Laurent, l'appel d'un large, pourtant distant de plus de 300 km, se fait insistant. Au compte-goutte, les équipiers rejoignent leurs skippers et s'activent à bichonner le voilier chargé de les porter au delà du pays des Belugas, outre Atlantique vers le vieux Continent. Homogène et cohérente, la flotte de cette Transat Québec Saint-Malo 2008 est prête à assurer le long des rives du Saint Laurent le spectacle rare ici d'un grand départ de course. Elle offrira aussi un vrai profil sportif tant la configuration fluviale, puis insulaire avant le grand large de cette course ouvre le jeu au talent et à l'instinct des navigateurs quasiment à armes égales dans leurs classes respectives...

Animation, vérifications, représentations
Les festivités du 400ème anniversaire de la création du Québec se poursuivent toute cette semaine dans le port de Québec, où le bassin des concurrents de la transat est le cœur névralgique. Les choses sérieuses débutent pour les marins qui vont voir à partir d'aujourd'hui défiler à leur bord les officiels de l'UNCL chargés, sous la houlette de Sylvie Viant, des vérifications de sécurité. La Ville de Québec recevra comme c'est de coutume tous les équipages à l'Hôtel de Ville. Le compte à rebours ne cessera de s'emballer avant le décompte décisif de dimanche prochain à partir de 11 heures (locales) et le premier départ des multicoques et Classe FICO, suivi 30 minutes plus tard de la Classe 40.

Source : Transat Québec-Saint Malo