Vendée Globe / Roland Jourdain : "il n'y a plus de quille du tout"

« Il n'y a plus de quille du tout, mais je n'ai pas pu aller sous l'eau pour voir. Quand le truc est arrivé dans la nuit d'avant-hier à hier, j’ai cru que c'était le bulbe qui était parti. Après ma rencontre avec le cétacé, j'avais plongé te constaté que le bas de la quille était abîmé sur la partie stratifiée. Mais là, il se trouve que c'est l'ensemble qui a cassé. Pour l'instant, je poursuis la route normale pour traverser les Açores, mon objectif étant d'aller aux Sables d'Olonne. Bien sûr, je fais d'abord gaffe à ma peau. Pour l’instant, ça se passe plutôt pas mal. On a regardé les calculs théoriques pour un bateau sans quille, et le plus dur devrait être entre ici et Sao Miguel (Açores). Maintenant, tous les ballasts sont remplis et j'ai descendu toutes les voiles que je pouvais, tous les poids sont le plus bas possible. Avec de la mer, on devrait pouvoir tenir jusqu'à 40, 45 nœuds de vent. Hier, par exemple, j'ai eu plus de trente nœuds, j'avais trois ris dans la grand-voile, et ça allait. Il va juste falloir que j'évite le vent et les vagues de travers, mais c'est jouable, tout dépendra de la météo. En tout cas, merci de votre soutien, j'y suis vachement sensible. Je suis tout seul sur mon petit bateau et il y a des ondes qui viennent de terre : des tonnes de mails et votre chaleur me fait du bien. »

Source : Vendée Globe