© Marmara - Vialeron / FONCIA
Comment as-tu vécu cette troisième étape ?
« C’était génial, il s’est passé plein de choses, surtout la nuit. Ça a été riche en rebondissements, d’ailleurs je n’ai pas tout compris. J’ai eu mes petites heures de gloire mais malheureusement, ça n’a pas duré. J’ai eu un trou de vitesse. Dans la pétole et le clapot, à la fin de la deuxième journée, Charles (Caudrelier) marchait mieux que moi. Du coup, j’ai un peu perdu le contact. Mais je suis resté zen. Je suis un peu vert car la troisième nuit, j’avais repéré le vent d’Est sur une carte météo, mais je n’y ai pas cru … et j’ai privilégié l’ouest du plan d’eau. J’ai perdu beaucoup de terrain à ce moment-là mais ça ne servait à rien puisque tout s’est joué dans la baie de Dingle. »
Avec un retard de presque 10 milles le dernier jour, tu ne t’es pas dit : « ça sent le roussi » ?
« Non, ça fait longtemps que je ne me bouffe plus avec ce genre de chose, ce n’est pas la peine. Tant que la ligne d’arrivée de la dernière étape n’est pas franchie, il y a encore des choses à faire. Et puis l’arrivée à Dingle a prouvé qu’il fallait se battre jusqu’au bout. »
Justement, cette arrivée a été un peu rocambolesque, avec un regroupement général de dernière minute…
« Ce genre d’arrivée, comme on en a vécu hier, fait partie du jeu de La Solitaire. On le sait. C’est vrai que pour certains, après trois jours et demi de bagarre, ce n’est pas cher payé. Ce genre d’arrivée, c’est pire que la loterie nationale, mais après tout ce n’est pas grave, c’est drôle et il faut prendre ça dans le bon sens. Le Figaro, c’est ça. J’ai le souvenir d’une arrivée à Brest où les trois premiers étaient passés, le vent tombe dans la rade et le courant renverse. Je suis resté deux heures à 500 mètres de la ligne… Là, on est à deux jours de la dernière étape et personne n’a perdu le Figaro ! »
Le dernier acte sera donc terrible ?
Le dernier acte sera donc terrible ?
" On a pratiquement les mêmes écarts qu’après la première étape. Tant mieux pour la course. On repart tous pour une étape où l’on va s’entretuer ! »
Source : Foncia