Istanbul Europa Race / Groupe Bel en tête

Comme prévu, la flotte de l'Istanbul Europa Race a entamé la deuxième étape entre Nice et Barcelone, la plus courte du grand tour de l'Europe (420 milles), sur le mode d'une course de vitesse dans des vents portants de 10-15 noeuds. Après plus de 24 heures de course, Groupe Bel (Kito de Pavant), impérial dans ces conditions favorables à la glisse, mène la danse devant 1876 (Guillermo Altadill) et Foncia (Michel Desjoyeaux). Pourtant en tête comme en queue de flotte, tous savent que la hiérarchie qui se dessine au passage de l'île de Minorque risque de vaciller et s'effondrer dans les redoutables calmes nocturnes d'une vaste zone sans vent. De quoi redistribuer toutes les cartes et donner un nouveau départ en approche de la capitale catalane…

Ils ont dit

Sébastien Audigane - Groupe Bel
« Cette nuit, nous avons eu une navigation très agréable, nous avons bien glissé sur la route même s'il nous a fallu faire quelques empannages pour suivre les bascules. À bord, nous sommes très motivés pour effacer le souvenir de la première étape que nous avons menée pour au final terminer 3es. Le bateau navigue très vite : on l'a bien vu hier quand nous avons passé Foncia sous le vent. Dans les classements aussi, on peut lire que Groupe Bel va souvent un nœud plus vite. Le bateau va bien !Après Minorque, nous allons devoir traverser une zone sans vent qui se déplace sur un axe nord-sud : il nous faudra rester vigilants, nous n'allons pas beaucoup dormir avec beaucoup de manœuvres en perspective. »

Christopher Pratt - DCNS :
« Tout va bien à bord de DCNS. Nous avons eu une nuit calme en termes de manœuvres : au portant sous spi, nous avons juste eu quelques petits empannages à faire. Dans ces conditions de petit temps qui ne nous sont pas très favorables, on essaye de faire avancer au mieux le bateau. Si c'est un peu frustrant de progresser moins vite que les autres, ces conditions restent pour nous très instructives : nous apprenons beaucoup sur le bateau et les réglages. Une grosse bulle nous attend avant l'atterrissage à Barcelone : elle nous permettra peut-être de revenir dans la bagarre. Cette nuit, nous avons donc fonctionné avec des rotations de deux personnes sur le pont. Nous avons tous bien récupéré et nous sommes en pleine forme pour la nuit agitée qui nous attend avant l'arrivée ! »

Jean-Luc Nélias - Veolia Environnement :
« Cette nuit, nous avons eu des conditions assez faciles, nous avons disputé une course de vitesse, une petite bataille d'empannages avec des gains et des pertes. À bord de Veolia Environnement, nous souffrons toujours d'un petit déficit par rapport aux autres bateaux qui sont peut-être un peu plus à l'aise. En approche de Minorque que l'on devrait doubler en milieu d'après-midi, le vent bouge, oscille beaucoup en intensité et direction. On devra aussi négocier des petits effets de côtes, mais c'est ensuite, à mi-chemin entre l'ouest de Minorque et Barcelone, que les conditions météo se compliquent beaucoup. Nous allons tomber sur un mur
complet de pétole qui va complètement redistribuer les cartes.
»

Michel Desjoyeaux - Foncia :
« On aperçoit Minorque à travers quelques petits nuages. Ça va pas mal ce matin, même si on vient de se faire un peu décrocher par Groupe Bel. Nous sommes au contact avec 1876. Nous naviguons dans des vents de nord, nord-est de 13-14 nœuds assez variables. A Minorque, je ne sais pas si nous n'avons pas intérêt à nous arrêter acheter des pagaies ou à patienter en allant faire un petit tour dans les boîtes de nuit locales ! Ensuite, après les Baléares, le scénario se complique en effet fortement : à en perdre son latin ! Cela ne sert presque à rien qu'on s'énerve maintenant, parce que dans l'ouest de Minorque on aura comme un nouveau départ pour rejoindre Barcelone. »

Jean-Pierre Dick - Paprec-Virbac 2 :
« Nous sommes dans 12-13 nœuds, et l'on aperçoit la côte de Minorque dans un ciel bien bleu avec des petits cumulus qui commencent à bourgeonner. Nous avons encore des vents assez soutenus. Ensuite, ce ne sera plus la même histoire. Environ à mi-chemin entre Minorque et Barcelone, le gradient va diminuer et le vent complètement s'écrouler. Nous allons progresser vers l'arrivée au ralenti et le final sera, dans ces conditions, sous très haute tension. »

Relevé du 09/09/2009 à 16:00 UTC
1. : Groupe Bel 94,4 milles
2. : 1876 +13,1 milles
3. : Foncia +21,4 milles
4. : Veolia Environnement +26,2 milles
5. : Paprec Virbac 2 +26,7 milles
6. : DCNS +48,2 milles

Source : Istanbul Europa Race