Transat Jacques Vabre / Prince de Bretagne clôt la Transat Jacques Vabre

C’est le valeureux équipage de Prince de Bretagne qui, la nuit dernière, a fait retentir le clap de fin de la Transat Jacques Vabre 2009 après un mois de course et de péripéties.

Ils sont arrivés cette nuit à Puerto Limon au Costa Rica, à 1 heure, 39 minutes et 50 secondes (heure française), après plus de 30 jours de mer, alors que le vainqueur en Multi50, Crêpes Whaou !, avait franchi la ligne le 24 novembre dernier.


C’est dire l’opiniâtreté dont ont fait preuve Hervé Cléris et Christophe Dietsch. Par trois fois, l’équipage de Prince de Bretagne a trébuché et s’est relevé, la faute à un problème récurrent de rail de grand-voile. Après un arrêt à Vigo puis, dans une ria de Galice, Hervé Cléris et Christophe Dietsch ont fait à nouveau escale à Lanzarote aux îles Canaries. Pas question pour autant d’abandonner… Les deux navigateurs soutenus par les producteurs de légumes bretons savent que dans le monde paysan, on combat, mais on ne renonce pas.
Les producteurs de Prince de Bretagne les ont d’ailleurs soutenus sans faillir et souhaité que l’aventure continue malgré l’avarie de flotteur sur le trimaran neuf, puis, après les escales techniques, alors qu’ils auraient pu prendre la décision, moins sportive, de jeter l’éponge.

S’en est suivie une traversée de l’Atlantique à petite vitesse dans des Alizés relativement poussifs et surtout pile poil dans l’axe du bateau ; C’est donc en zig zag, que les deux compères ont rejoint l’arc antillais ajoutant encore de la route à leur long chemin solitaire. Entré en mer des Caraïbes, Prince de Bretagne a pu enfin parcourir les derniers 700 milles, presque, sur un seul bord. Peu de manoeuvres pour finir, mais sous le soleil brûlant des Caraïbes.

Autant dire que la hâte d’arriver au Costa Rica était palpable quand Hervé était joint par son équipe à terre, sans parler de l’évident regret de ne pas avoir participé à la bagarre des Multi50 avec légumes Prince de Bretagne, le trimaran neuf, mais ce n'est que de partie remise pour l'année prochaine...

Pierre Bojic, le directeur général de Pen Duick a d’ailleurs tenu à saluer l’équipage de Prince de Bretagne : «Ils ont été formidables et sont allés au bout de leur aventure. Je salue leur courage, leur détermination et leur esprit sportif parce que ce n’est pas facile de finir une course seul et loin derrière».

Après quelques heures de repos, Hervé à été joint par l’équipe de communication du projet : «C’était une arrivée un peu difficile du point de vue de la météo, mais il y avait un super comité d’accueil malgré la pluie et la nuit qui était tombée. Les locaux nous avaient préparé une petite fête très chaleureuse. Nous sommes heureux d’avoir rempli notre contrat, c’est à dire d’avoir fini la course quand d’autres ont dû abandonner et aussi d’avoir mené à bon port le plus vieux bateau de la flotte de la Transat Jacques Vabre, même si le résultat sportif n’est pas au rendez-vous ».

Crédit et Source : Prince de Bretagne