AG2R La Mondiale / Adrien Hardy et Stan Maslard, un duo de jeunes talents pleins d’ambitions !

En avril prochain, tandis que Saint Barthélémy connaîtra sa période de transition climatique annuelle, marquée par l’arrivée de la saison humide, les skippers de la classe Figaro Bénéteau, s’élanceront pour trois semaines de mer avec les Antilles pour destination. La Transat AG2R La Mondiale, dont le départ est programmé le 18 avril de Concarneau, est l’unique transat en double du circuit Figaro. Plus de vingt duos de grande qualité vont s’affronter au cœur de l’Atlantique sur des bateaux identiques. Parmi eux, un équipage doué et prometteur tentera de briller sur le Figaro AGIR Recouvrement : Adrien Hardy, 25 ans et Stan Maslard, 29 ans. Leur point commun : une solide expérience de marin et une forte amitié. Leur objectif : figurer parmi les meilleurs lors de cette transatlantique. Leurs armes : du talent et une fougue rarissime.

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A un peu plus d’un mois de cette transat, qui a lieu tous les deux ans et qui fête cette année son dixième anniversaire, les deux jeunes skippers du Figaro AGIR Recouvrement s’entraînent d’arrache pied à Lorient pour caler les automatismes, manœuvres et autres réglages. Serein, Adrien Hardy explique : « Je commence à avoir une certaine habitude dans la préparation de ce type de course. En 2009, j’ai effectué deux transats, en 2010 j’espère en faire aussi deux ! (Outre l’AG2R, Adrien souhaite en effet être au départ de la Route du Rhum 2010 sur un Class 40. Avec son équipe, ils recherchent activement un partenaire pour boucler le budget). C’est un parcours que je connais puisque la Solidaire du Chocolat que nous avons gagné avec Tanguy de Lamotte à l’automne dernier passait par Saint-Barthélemy pour rejoindre le Mexique. » Pour cette édition anniversaire, l’organisation de course a décidé de revenir à l’itinéraire initial : les skippers devront passer par les Canaries où se trouve une marque de parcours. Ainsi, la course sera rallongée de près de 200 miles supplémentaires, sur un total de 3890 milles.

Son ami et compère de traversée, Stan Maslard, est également expérimenté : « J’ai déjà participé à cette course en 2006. Je reviens avec une petite vengeance car, à l’époque, mon bateau n’avait pas été sympa avec moi : j’avais eu des ennuis techniques qui nous avaient contraints à une longue escale à Madère. Je suis donc très motivé, car j’ai envie de laver l’affront de 2006

Tanguy Leglatin, l’entraineur sportif des deux skippers du figaro AGIR Recouvrement livre son analyse : « C’est un duo homogène qui s’entend parfaitement bien, ce qui est un élément capital pour une course de cette longueur. Adrien et Stan ont une approche similaire de la voile : pas vraiment cartésiens, ils agissent surtout à l’intuition et au feeling. »

Concurrents hier, associés aujourd’hui
Le duo formé par ces deux jeunes espoirs de la voile française est atypique : si la rencontre entre les deux hommes date de 2003 sur le circuit 6.50, ils se sont vraiment découverts lors du Challenge Espoirs du Crédit Agricole (une compétition pour décrocher un sponsor) où les deux protagonistes étaient arrivés en finale. Depuis cette confrontation, « une forte amitié s’est installée », commente Stan.

Les deux skippers se sont à nouveau retrouvés en adversaires lors de la Transat 6.50 « La Rochelle – Salvador de Bahia » de 2005 ; Stan se rappelle au bon souvenir de cette traversée : « J’ai en mémoire une anecdote de cette Transat, où nous nous retrouvés en pleine mer avec Adrien, plantés au Cap-Vert pendant près de six heures : nous étions à cinq longueurs de bateau et je lui envoyais des bonbons pour qu’il tienne le coup ! »

Adrien évoque également la proximité qui les lie : « C’est avant tout un bon copain qui a eu un peu le même parcours que moi, qui est extrêmement motivé et talentueux. Avec Stan, on a la même façon de voir les choses, et c’est quelqu’un de très bricoleur. En dehors de la navigation, on partage la même approche pour ce qui est du développement et de l’amélioration du bateau. » Le skipper du Figaro AGIR Recouvrement ajoute avec une certaine malice : « Nous allons vivre trois semaines en mer avec l’objectif de mener le bateau à 100 %, ce qui demande fraîcheur et puissance…. Nous sommes un des équipages les plus jeunes et en grande forme physique ! » En écho, son équipier répond : « cela ne nous impressionne pas trop d’être au milieu des gros bras ! On peut tirer notre épingle du jeu, on a la fougue de la jeunesse. On n’a pas peur des épouvantails ! »

Source : Adrien Hardy