SNIM / Fiers d'être régatiers !

Une journée grisante en rade de Marseille : le Mistral soutenu – autour de 20 noeuds - a permis aux participants de la 45e SNIM de tirer des bords sans modération. Bananes et parcours côtiers : huit manches ont pu être lancées aujourd'hui par deux comités de course en très grande forme. De quoi rassasier les pros comme les amateurs. Et quand on aime, on ne compte pas.… Dans la rade de Marseille, la bascule de Mistral est arrivée à point nommé. Après le passage du front, l'orage de la nuit n’était plus qu'un mauvais souvenir. Autour de 10 nœuds en fin de matinée, le vent de nord-ouest a forci au fil de la journée pour atteindre cet après-midi jusqu'à 20 noeuds établis. Et qui dit Mistral dit ciel bleu azur, pour le plus grand plaisir des yeux.

Photo : Piérick Jeannoutot

Quand la pression monte
Sur le rond nord, Nikimar continue de mener la danse. Après six régates, le redoutable Farr 52 est toujours classé en tête. Et  l'équipage de Christophe Picard ne se contente pas de gagner. Il prend visiblement beaucoup de plaisir. « La SNIM est une régate magnifique. C'est une belle mise en jambe pour le reste de l'année » confie le double médaillé olympique Thierry Peponnet. Si les hommes du « Nikimar racing » gardent la tête froide, même quand ils déchirent leur spi, la ligne de départ offre toujours des montées de température impressionnantes. Il suffit parfois d'un rappel général pour échauffer les esprits. Les cris ont fusé dès la première manche. Le X 41 Magician et le Swan 42 Genapi se sont même échangés des mots doux !

Mais les virements de bord et les empannages à répétition finissent toujours par mettre tout le monde d'accord surtout quand on « bulle » face aux îles du Frioul. Avec deux bananes et un parcours côtier de 12 milles, les équipages du rond nord en ont pris plein les voiles. Les marins sont rentrés fatigués. Sur le JOD 35 Asaca, un coup de bôme a même légèrement blessé un équipier.

Photo : Piérick Jeannoutot

Au classement, en IRC 2, Glen Ellen V le Marseillais conserve sa première place. Dans la classe 3, c'est Hector qui prend le contrôle des opérations. La présence d'une certain Kito de Pavant ( !) à bord y est sûrement pour quelque chose.

Un vent d'adrénaline
Les spectateurs qui ont eu la chance d'embarquer à bord de la vedette affrétée par l'Office de la Mer ont aussi pu apercevoir les Class40. Ces bateaux taillés pour la course au large ont enchaîné deux parcours côtiers. Le premier (18 milles) les a emmenés jusqu’à l'île de Riou alors que le second (12 milles) les a fait naviguer entre la cardinale Canoubier et l'île de Ratonneau. Sans surprise, c'est le tout nouvel Akilaria Mistral Loisirs skippé par Thierry Bouchard qui est en tête du classement devant EDF Energies Nouvelles/Vestas.

Les courses ont aussi été très disputées sur le rond sud où le vent a forci d ans l'après-midi avec des rafales enregistrées à 25 noeuds. Dans la classe 4, Aïda conserve la première place. En IRC 5, Général Tapioca n'est pas là pour faire de la figuration. Ce Half Tonner de 9, 6 mètres n'a pas quitté le haut du tableau depuis le début de la SNIM. Il faut dire que le skipper belge, Philippe Pilate, a ses habitudes. Il navigue depuis plus de 20 ans avec Laurent Vancutsem qui a fait ses armes sur la Mini Transat (vainqueur sur série en 1993).

Une lumière magnifique, du vent et de l'adrénaline : tous les ingrédients qui font que beaucoup de skippers ne rateraient la SNIM pour rien au monde.

Source : SNIM (Rédaction : Delphine Nougairède)