Crédit : Y Zedda
Sixième à Cowes
6 jours de régates, 36 manches disputées, l'étape de Cowes, courue principalement dans une brise oscillant entre 15 et 20 noeuds, aura été dense et la bagarre intense. Lors de cette dernière journée sur les eaux anglaises, les conditions météos étaient musclées. Un vent entre 21 et 22 noeuds établi avec des claques à 26 noeuds balayait la zone de course comme l'indiquait la bouée météo de Bramblemet. Au fil de l'après-midi, le courant est devenu plus important ainsi que le clapot et le vent apparent. Dans ces conditions, Franck Cammas et ses hommes sont partis plus combatifs que jamais mais ça n'a pas suffit.
Benoit Briand : « On s'est donné comme des diables ! Physiquement, nous n'avons pas lâché le morceau. Par contre, on a eu des problèmes sur les phases de départ. Quant à la dernière manche dont les points comptent double, on est carrément passé à côté. On s'est présenté bâbord sur la ligne afin d'avoir un coup d'avance à la marque au vent en étant prioritaire. Le souci est que l'on n'a jamais trouvé un trou afin de se relancer sur ce long bord de bâbord. Dommage ! »
Alternance de parcours côtiers et de manches typées Extreme Sailing Series, c'est à dire courtes et proches du public, le grand prix de Cowes a été varié. Si sur les premières, la stratégie et la vitesse du catamaran sont des qualités prépondérantes, sur les secondes, c'est l'art et la manière de se positionner qui détermine la suite. Un exercice sur lequel le team Groupama butte.
Franck Cammas : « Nous avons eu beaucoup de péripéties cette semaine ! C'était plutôt sympa. Il y avait du vent. Depuis deux ans, c'est la première fois, qu'il y en avait autant. Des choses bien et d'autres moins bien ont été réalisées à bord de Groupama 40. Ce matin, la 4ème place était décrochable mais nous la perdons sur la dernière manche. Comme à Sète, nous sommes passés à côté de la manche qui compte double. Conclusion, nous ne sommes pas bons sur les moments importants. Nos départs sont rarement bien pris ; or, ils sont primordiaux sur des parcours aussi courts. Nous perdons donc pas mal de places sur des histoires de positionnement. Ajoutons à cela, notre accrochage avec Groupe Edmond de Rothschild qui nous a peu déconcentrés.
Clairement, nous sommes en arrière du podium. Il nous manque des réflexes dans les transitions qui s'acquièrent durant les régates. Or, entre les épreuves, on ne s'entraîne pas, ce qui fait qu'à chaque fois, on met du temps à se remettre dans le bain. »
Côté championnat, Groupe Edmond de Rothschild mené par Yann Guichard réussit une fois de plus une passe de deux en gardant la main au classement général. Toutefois, les hommes de Paul Campbell James à bord de The Wave Muscat, leur dauphin, sont à égalité de points... Même scénario pour les 3ème et 4ème places détenues respectivement par Oman Sail Masirah et Ecover qui marquent tous les deux 12 points. Cinquième, Groupama 40 joue les milieux de flotte. Les régates à venir promettent de belles explications nautiques d'autant que le niveau général des équipes ne cessent d'augmenter ...
RDV en mer Baltique fin août avec Tanguy Cariou à la barre
La flotte du circuit Extreme Sailing Series se retrouvera en Allemagne, à Kiel, d'ici quinze jours pour la 3ème étape du championnat 2010. Retenu à bord de Groupama 70 pour la Sevenstar Round Britain et Ireland Race, c'est Tanguy Cariou qui prendra la barre de Groupama 40.
Source : Groupama