Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro
Encore mieuxSuperbe final pour la troisième étape de cette Solitaire du Figaro en terre irlandaise, même si le podium du classement général n'en a pas été bouleversé, la course a offert ce qu'il faut de suspense jusqu'à la ligne d'arrivée. Armel Le Cléa'ch continue de faire la démonstration de sa maîtrise de la flotte de main de maître et conserve la plus haute marche du podium, s'offrant, de surcroît, un petit matelas d'avance encore plus confortable sur ses deux adversaires les plus coriaces. Alors bien sûr, une troisième victoire aurait été magique dans ce parcours jusqu'ici sans faute de BRIT AIR, mais la Solitaire apprend à ceux qui s'y frottent, qu'il ne faut pas être trop confiant. Et Armel en sait quelque chose…
Une étape compliquéePourtant, il s'en est fallu de peu pour que les choses perdent de leur limpidité à Kinsale. Récit : «C'était une étape courte mais compliquée. La ligne de départ dans le goulet de Brest en plein courant a donné le ton. Contre le jus, on a dû tricoter au ras des cailloux, il y avait d'emblée de quoi faire. En fait, la course s'est réellement jouée le dernier matin, à l'aube (hier matin). J'étais en tête depuis la veille, et, à 30 milles du Fastnet, j'ai tenté le petit coup de trop. J'ai voulu conserver la droite du plan d'eau, au vent de mes petits camarades. J'ai été trop gourmand en réalité, ça peut arriver, la preuve. Je finis sixième, à moins de 17 minutes du premier, j'ai limité la casse et je m'en sors plutôt bien. C'était une bêtise, elle me servira pour la suite. Sur la Solitaire, on apprend plus de ses erreurs que de ses réussites ».
Pas d'excès de confianceLe skipper de BRIT AIR le sait, tout excès de confiance est aventureux sur la Solitaire du Figaro. Depuis 40 ans que cette course existe, elle a écrit des scénarios inattendus et été le théâtre de dénouements rocambolesques. Donc, pas d'emballement. «Les conditions météo sont les clefs de chaque étape et celle à venir ne manque pas de suspense. Le Raz Blanchard en sera le juge de paix. François Gabard et Thomas Rouxel sont très bons, toujours dans le match depuis le début. Le maître mot c'est : vigilance. Je veux rendre une belle copie à Cherbourg et pour ça, je dois continuer de bien naviguer».
Pour l'heure, Armel et ses petits camarades rechargent leurs batteries à Kinsale. « C'était une étape très physique qui a tiré sur les organismes, c'est bien, on a du temps pour récupérer».
Source : Brit'Air