Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro
Un peu trop pressé.Et de quatre … Après le prologue, les première et deuxième étapes, Jérémie Beyou a une nouvelle fois fait preuve d’empressement sur la ligne de départ de la troisième étape, lundi dernier à Brest. Si, à chaque fois, il recolle au peloton de tête, cela provoque une déconcentration et une dépense d’énergie dont il se dispenserait. Parti en quarantième position, il remonte rapidement la flotte dans le goulet de Brest, par sa côte nord. Louvoyage parfait, il est en 26ème en quittant les côtes bretonnes pour la traversée de la Manche.
Dans le match.Au point de transition entre la Manche et la mer d’Irlande, à Wolfrock, Jérémie Beyou réussit à revenir dans le match des quinze premiers. Après un long bord sous spi que Jérémie affectionne particulièrement, place à un bord au bon plein vers le phare du Fastnet. Il prend vite la forme d’un bord au près après la brutale rotation du vent au nord. Ca mouille, ça tape, dans une mer « mal rangée », pas de quoi déstabiliser le skipper de BPI qui reconnait qu’il est n’est jamais facile de remonter la flotte des 15 premiers « qui ne sont pas là par hasard. » Dix septième au passage du phare du Fastnet, à 27 minutes du premier, Jérémie Beyou croque quelques places pour couper la ligne en 11ème position, 21 minutes et 4 secondes après le vainqueur.
Petits comptes entre amis.Le skipper de BPI arrive à Kinsale devant deux de ses trois prédécesseurs au classement général : 1 minute et 1 seconde devant Thomas Rouxel (Crédit Mutuel de Bretagne), 3ème au général, et 8 minutes et 44 secondes devant François Gabart (Skipper Macif 2010), 2ème au général. Toutefois, l’écart n’est pas assez conséquent pour prendre l’une des places sur le podium.
Au classement général, Jérémie est à moins d’1 heure et 50 minutes du premier Armel le Cléac’h (Brit Air) et à 11 minutes et 13 secondes du troisième, Thomas Rouxel. Derrière lui, il doit aussi compter avec Jeanne Grégoire (Banque Populaire) qui est à 6 minutes et 28 secondes, en 5ème position.
Les mots de Jérémie Beyou :
La victoire d’Adrien Hardy : « Ca change et c’est très bien. Il a bien navigué. Ce n’était pas une étape simple, surtout dans la dernière nuit où il s’est passé es choses bizarres. »
A propos du classement général : « Armel le Cléac’h devrait être devant moi à Cherbourg. Par-contre François et Thomas sont atteignables. Il y a moyen de monter sur le podium à Cherbourg … »
Source : Jérémie Beyou