Brèves / Thomas Coville reporte son départ (ITW)

Après études des derniers fichiers météo de ce samedi matin, Thomas Coville a pris la décision avec ses routeurs de remettre son départ de Brest pour la tentative de record autour du monde en solitaire en multicoque.

Crédit : Sodebo

Depuis 48 heures, la situation instable dans la zone des Canaries ne s’éclaircit pas et s’est même dégradée. Entre le départ et l’équateur, le skipper de Sodebo aurait trois zones de transitions météo à négocier, avec des vents violents de 35 nœuds à mi-chemin. Résultat, les routages donnent, dans le pire des cas, un temps autour de 8 jours à l’équateur, l’objectif du team Sodebo étant de viser 24 heures de moins. Ces transitions météo compliquent également la tache du marin qui navigue en solitaire, là où un équipage de 14 marins comme celui de Banque Populaire V qui a largué les amarres de Brest ce matin peu avant 9 heures pour le Trophée Jules Verne, regarde les choses différemment.

La fenêtre ne se referme pas pour autant pour le skipper de Sodebo. L’évolution des schémas météo laisse entrevoir une nouvelle fenêtre pour le milieu de la semaine prochaine.

Thomas Coville à 9h30 à bord de Sodebo au ponton du port du Château à Brest :
 « Depuis 48 heures, nous observons que l’ouverture que nous avions pour partir de Brest se dégrade et dans la réalisation de ce qu’il faut en faire en solitaire cela n’est pas acceptable aujourd’hui dans les temps que nous nous sommes fixés à l’équateur.

Moins que le temps à l’équateur, la réalisation en terme de météo est très complexe en solitaire avec trois transitions sur lesquelles il ne faut pas se rater. L’incertitude en solo est bien plus importante qu’en équipage.

Nous sommes depuis vendredi dernier avec Sodebo à Brest, donc seulement depuis une semaine et on peut se permettre d’attendre. Dans la semaine qui vient, nous avons toujours cette fenêtre avec un enchainement qui pourrait être beaucoup plus favorable en solitaire, c’est pourquoi nous avons pris la décision de ne pas partir aujourd’hui. Nous décalons notre départ de quelques jours afin d’optimiser notre début de parcours.

Dans le cas de Banque Populaire, la réalisation est plus facile en équipage dans le sens où ils sont 14 à bord. Ils ont raison de partir et je suis heureux pour eux.

Je ne suis pas déçu, il y a deux mois j’arrivais de la Route du Rhum donc je ne suis pas en manque. Nous avons plutôt réussi à enchaîner techniquement la préparation des deux épreuves.

Je ne suis pas déçu non plus car je sais ce qui m’attend si je partais aujourd'hui !
»

Source : Sodebo