Figaro / Francisco Lobato (Roff) remporte le prologue de la Transat Bénodet-Martinique

Lever de rideau en ce samedi à l'occasion du prologue AG2R LA MONDIALE de la Transat Bénodet-Martinique qui s'est déroulé dans des conditions clémentes et propices à remettre les solitaires dans le bain. Beau symbole de cette nouvelle épreuve, la jeune génération a démontré d'entrée qu'elle n'avait pas l'intention de respecter la hiérarchie installée. Symbole même de ces nouveaux venus bien décidés à bouleverser l'ordre établi, le Portugais Francisco Lobato s'est imposé devant Gildas Morvan (Cercle Vert) et Anthony Marchand (Espoir Région Bretagne).

© Alexis Courcoux

C'est à 14h30, après un rappel général, que la flotte des 17 figaristes a pris le départ du prologue AG2R LA MONDIALE de la Transat Bénodet-Martinique, donnant officiellement le coup d'envoi de la première édition de l'épreuve et du Championnat de France de Course au Large en Solitaire 2011. Sans aucune incidence sur le classement général, ce tour de chauffe aura toutefois permis aux régatiers d'exprimer leur nature engagée sur un parcours d'une dizaine de milles en baie de Bénodet. Avec un vent de Nord Ouest soufflant autour de dix nœuds, un ciel voilé laissant place à quelques belles éclaircies et une mer plate, les solitaires profitaient de conditions clémentes pour cette mise en jambes et offraient un joli spectacle sur un parcours qui devrait être le tracé inaugural du grand départ de dimanche 10 avril.

Jeune marin au talent très prometteur, Francisco Lobato (Roff) confirmait qu'il n'avait rien à envier à ses aînés et prenait les commandes dès la bouée de dégagement devant Romain Attanasio (Savéol) et Anthony Marchand (Espoir Région Bretagne). Signant une démonstration parfaite, le Portugais confortait son leadership sous spi, dans sa descente vers la marque Basse Bilien. Derrière, une partie de la jeune garde incarnée notamment par Anthony Marchand, cédait sous les assauts d'un Gildas Morvan (Cercle Vert) qui revenait fort à la faveur d'une option inspirée en bâbord amures. A l'arrivée devant le port de Bénodet, Francisco Lobato s'imposait après avoir dominé les débats de bout en bout et affichait la satisfaction d'un travail bien fait et d'une belle entrée en matière : "C'était un bon entraînement. La semaine dernière j'étais chez moi et ça permet de se remettre dans le rythme. Sur les entraînements, les choses se passaient déjà bien et c'est agréable de confirmer que les vacances au Portugal ne m'ont pas fait perdre mes marques !". Après avoir tiré ses premiers bords en Figaro Bénéteau l'année passée, le skipper de Roff s'attaque donc manifestement à sa première transatlantique à bord du monotype en toute sérénité et dégagé de tout complexe, à commencer par celui qui entoure la victoire sur un prologue. Pour Francisco, point de superstition mais la volonté farouche d'affirmer qu'il faudra compter avec lui entre Bénodet et Fort-de-France.

Le village est ouvert !
Ce matin à 11 heures, Christian Pennanech, maire de Bénodet, Jean-François Garrec, Président de la CCI Quimper Cornouaille, Gérard Mével, Conseiller Régional, Nathalie Conan, Conseillère Générale du canton de Fouesnant et Pierre Bojic, Directeur Général de la société Pen Duick ont inauguré le village de la Transat Bénodet Martinique, donnant ainsi le coup d'envoi d'une semaine de festivités autour de la course. Le public attendu nombreux sur ouvert à tous aura toute liberté pour non seulement admirer les 17 Figaro Bénéteau 2 qui prendront le départ dimanche 10 avril, mais également découvrir les stands des exposants qui feront le lien entre la Cornouaille et Fort de France.

Dernière minute : Pascal Desmarets renonce à prendre le départ
Amateur et bizuth de la Transat Bénodet-Martinique, Pascal Desmarets a décidé de ne pas prendre le départ de la course, ses responsabilités professionnelles ne lui permettant pas de se libérer. Ils seront donc 17 solitaires à prendre le départ dimanche 10 avril.


Ils ont dit :

Gildas Morvan (Cercle Vert) : "Le prologue permet de vérifier le bateau, les voiles neuves, d'affiner, de modifier quelques réglages, de voir si tout est bien à poste. C'est un bon test pour nous. Je suis content de ce résultat. Après un mauvais départ, j'ai réussi à bien me concentrer, à m'appliquer et à passer deux bateaux par bord pour finir deuxième. C'est plutôt positif. Il y a deux ans j'avais gagné le prologue, ça ne m'aurait pas dérangé de recommencer !"

Anthony Marchand (Espoir Région Bretagne) : "On se bat toujours pour des victoires, je suis donc satisfait de ma place et surtout content du bateau en lui même et de ma préparation. On arrive à se bagarrer avec les "vieux de la vieille" sur ce genre de parcours mais la traversée de l'Atlantique c'est un autre exercice et l'expérience sera un atout. Pour moi ce sera un peu la découverte. Ce sera ma première traversée en solitaire et avant de me fixer un objectif sportif, je veux avant tout la vivre bien! ".

Romain Attanasio (Savéol) : "J'avais une très bonne vitesse et j'étais bien dans le match. Je termine quatrième comme sur la dernière Transat... j'aimerai bien faire autre chose ! Mais on ne se défait pas de sa nature et même sur un prologue quand on est bien placé, on veut toujours faire mieux. C'est la course avant la course et on a envie de montrer aux autres qu'on est là!".

Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) : " Ca permet à tout le monde de se caler et puis de voir où sont les bouées pour le départ de dimanche prochain. Ca a aussi permis de voir les derniers petits détails. Tout va bien, on pourrait presque partir demain ! Dans les jours qui viennent je vais pouvoir prendre du repos, préparer l'avitaillement et me plonger progressivement dans la météo".

Frédéric Rivet (Vendée 1) : "Il y avait de belles conditions, du beau monde... c'était sympa ! Je termine huitième, je signerai presque pour une place comme ça en Martinique ! J'ai vu que j'arrivais à mettre quelques très bon derrière, après ça reste un prologue, on ne s'emballe pas."

Amaiur Alfaro (EDM Pays Basque Entreprises) : " Le prologue c'est un beau spectacle pour les gens qui sont là. C'est aussi une répétition pour le départ de dimanche. Je termine dernier... c'est motivant, maintenant je ne peux faire que progresser. C'est bien de pouvoir se comparer par rapport aux autres. J'ai fait un empannage catastrophique et j'ai passé un temps fou à démêler mon spi. C'est une bonne expérience du large, pour savoir comment agir si ça m'arrive pendant la Transat".

Source : Rivacom