Transat Bénodet Martinique / Eric Péron tout schuss vers les alizés (Vidéo)

Dans 24 heures, les 17 skippers de la Transat Bénodet Martinique seront seuls, au large... Parmi eux, Eric Péron, Skipper Macif 2009, fait partie des prétendants au podium de cette transat en solitaire. Il n'est certes pas le seul à briguer les places d'honneur et la bagarre s'annonce particulièrement serrée, mais les conditions météo qui se profilent sur les premiers jours de course pourraient lui être favorables.


Le généreux soleil qui illumine le petit port de Bénodet ce samedi devrait accompagner les solitaires dans les premiers jours de leur quête de grand large. Une jolie brise portante va leur permettre de « dégolfer » rapidement (sortir du Golfe de Gascogne) pour accrocher ensuite, en moins d'une semaine, les fameux « alizés » ces vents sub-tropicaux qui menèrent jadis les marins vers le nouveau monde...

Un scénario idéal et stimulant
Le scenario météo de ce début de Transat est en effet proche de l'idéal, comme le confirme Paul Meilhat, Skipper Macif 2011, qui a étudié les fichiers pour, et avec, Eric Péron : « ils vont partir dans du petit temps, facile à gérer. Il y aura quand même deux incertitudes. La première est une zone de transition à négocier dans le Golfe de Gascogne lors des premières heures de course. Ensuite, vers le 5e ou 6e jour, une dépression située assez Sud risque de perturber l'alizé. Les skippers vont devoir surveiller cela de près... Mais quoiqu'il arrive, ils devraient faire beaucoup de spi sur cette transat. Durant toute la première semaine de course, la flotte devrait rester groupée, cela va être stimulant pour eux ! »

A fond sur l'autoroute
Ce schéma de rêve n'est pas pour déplaire à Eric Péron mais la lutte n'en sera pas moins ardue entre ces marins professionnels. Glisser en rangs serrés, sous spi, ne tolère pas la moindre erreur. De jour comme de nuit, il faudra, dès les premières heures de course, placer le curseur proche du maximum, mais pas trop...
« Il faudra aller vite, même la nuit. Tout le monde ne sera pas encore dans le ryhtme, cela peut favoriser les skippers les plus expérimentés, d'autant qu'il y aura un peu de brise au Cap Finisterre : là, ce sera un peu plus technique... Il faudra absolument être dans le match dès le premier jour. Il ne faudra rien négliger, ne pas concéder le moindre mille... mais sans se ‘'cramer'' non plus !
En gros, nous devrions avoir une autoroute devant nous donc il faudra en profiter pour aller au plus vite, sans déraper, ni prendre les petits chemins de traverse ! » , commente Eric Péron.

Atouts
Une jolie partie, technique d'abord, tactique ensuite, se profile donc sur cette Transat Bénodet Martinique... et le Skipper Macif a de bonnes cartes à jouer : « Eric a des atouts sur cette course : il va en général vite au portant, il est à l'aise sur les transats, il est confiant... » , note Paul Meilhat.
Les prétendants au podium sont cependant nombreux et les aléas d'une épreuve océanique multiples. Le Skipper Macif a mis toutes les chances de son côté, reste l'incontournable facteur réussite qu'il lui faudra provoquer tout du long de ces 3474 milles entre Bénodet et Fort de France en Martinique.
Départ demain, dimanche, à 14h... les concurrents sont attendus autour du 30 avril à Fort de France

Source : Kaori / Macif Coté Mer