Transat Bénodet Martinique / Gildas Morvan assume son statut de favori

Dernière semaine à terre pour Gildas Morvan, qui prendra dimanche le départ de la Transat en solitaire Bénodet-Martinique. Avec un statut de favori évident, puisque le skipper de Cercle Vert est le tenant du titre.

Gildas Morvan est en grande forme. Aux deux stages d’entraînement intensifs « spécial transat solo » qu’il vient de suivre au Pôle France de Port-la-Forêt, le skipper de Cercle Vert était toujours dans le coup, souvent dans les trois premiers des régates d’exercice. Dimanche, il a confirmé lors du Prologue de la Transat Bénodet-Martinique, un petit parcours côtier d’une dizaine de milles : deuxième derrière le Portugais Francisco Lobato. « Oui ça va bien », confirme Gildas, « sur le Prologue, j’arrive à bien revenir dans le match, même si les positions étaient relativement arrêtées dès la bouée au vent. C’est bon pour le moral ». Visiblement le skipper de Cercle Vert s’est parfaitement adapté aux nouvelles voiles composites autorisées depuis cette année par la classe Figaro Bénéteau.

Fidèle à l’habitude prise voilà maintenant trois saisons, Gildas a confié l’entière responsabilité de la préparation du bateau, de l‘avitaillement et des contrôles de jauge à son assistant Mathieu Couture. « On n’a pas besoin de beaucoup se parler pour se comprendre avec Mathieu. Il sait exactement ce qu’il a à faire, il le fait bien et c’est parfait pour moi », explique Gildas. « Je peux me concentrer complètement sur l’électronique, les logiciels de navigation, la météo. Il n’y a pas de stress, je passe une semaine plutôt tranquille, je fais du sport (piscine, golf..)… il sera largement temps de s’énerver une fois sur l’eau ! »

Douzième transatlantique en course !
Vainqueur de cette (presque) même transatlantique solitaire en Figaro voilà deux ans pour quatre petites minutes devant Erwan Tabarly, le skipper de Cercle Vert n’est pas du genre à se laisser impressionner par les 20 à 24 jours de mer qui attendent les 17 solitaires en partance pour La Martinique. Il faut dire que dimanche Gildas prendra la départ de sa… douzième transatlantique en course, la cinquième en solitaire ! « Oui, j’ai fait sept Transat Ag2r, trois Transats BPE (dont la victorieuse de 2009) et une Route du Rhum… le compte est bon. » Pas blasé, mais « zen » comme il dit, tel pourrait être le résumé de l’état d’esprit du skipper de Cercle Vert, à moins d’une semaine du départ.

D’autant que pour l’instant, la météo s’annonce plutôt bonne fille. « C’est encore loin et cela vaut ce que ça vaut, mais a priori nous pourrions partir en bordure d’anticyclone, dans du vent portant modéré », avance Gildas. « Cela m’irait plutôt bien ! Il y a même eu des transats où on a envoyé le spi au départ pour ne l’affaler que de l’autre côté de l’Atlantique. Si ça peut être le cas, je ne dis pas non ! » Ce serait en effet relativement confortable et plaisant pour celui dont l’objectif tient en une boutade : « l’idée c’est de faire au moins aussi bien que la dernière fois ! » L’étiquette de favori justement ? « Elle est un peu inévitable quand on est tenant du titre, mais ça ne me dérange pas. »

Source : Mer et Média