Class 40 / Prologue Les Sables – Horta – Les Sables, demain mercredi (14 h)

Pour la troisième fois, une flotte de Class’40 va donc s’élancer des Sables d’Olonne vers l’île de Faïal aux Açores pour ce qui s’est imposé comme une des grandes classiques du circuit. Comme à chaque édition on trouve quelques fidèles, habitués de la course, de nouveaux candidats issus de circuits différents, notamment de la classe Mini et quelques amateurs éclairés qui sont là pour rappeler que courir au large est aussi un plaisir.

Crédit : Christophe Breschi
Ils seront un peu moins nombreux en 2011 qu’ils ne l’étaient lors de la dernière édition : une conjoncture économique compliquée et un calendrier de course peut-être un peu trop ambitieux au regard du contexte, expliquent grandement cette relative désaffection pour une course qui reste pourtant, dans l’imaginaire des concurrents, comme une des plus belles du circuit. Mais à défaut de quantité, la qualité du plateau promet d’ores et déjà une course passionnante à vivre entre bataille pour la victoire finale pour les uns et parcours initiatique pour les autres.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nombre de navigateurs sont de dangereux récidivistes : une course hautement technique, une destination comme on en rêve, des conditions de navigations pouvant aller de batailles dans la pétole au près à des chevauchées infernales portés par un solide vent portant, les Sables – Horta c’est un mélange d’ingrédients propres à séduire les passionnés de course au large. Trois navigateurs témoigneront de leur indéfectible fidélité à la course en se présentant pour la troisième fois : Lionel Régnier (Wanted Partner) viendra tester sa nouvelle monture avant le départ de son prochain tour du monde en double en septembre prochain. De même Jean-Edouard Criquioche et Jacques Fournier (Groupe Picoty) font montre de la même volonté d’engranger des milles avant de faire le tour de la planète.

D’autres reviennent pour le plaisir. C’est le cas d’Olivier Grassi (Grassi Bateaux), des frères Arnaud et Benoît Daval (Techneau), de Denis Lazat et Rémy Aubrun (L’Express Sapmer) ou bien encore Gonzalo Botin et Alvaro Lopez-Doriga (Tales).

Enfin, la course « Les Sables – Horta – Les Sables » se résume souvent à un jeu de chat et de souris avec le fameux anticyclone des Açores. Qu’il se décale vers le nord et les concurrents vont devoir chercher à jouer avec les gradients de pression en observant les phénomènes périphériques : d’une petite dépression thermique sur l’Espagne qui générera des vents de nord à nord-est le long des côtes de Galice peut venir le salut. L’essentiel sera d’éviter de se faire engluer dans des zones de calmes. Que le même anticyclone se décale vers le sud et la flotte peut rapidement devoir affronter des régimes d’ouest à sud-ouest plus ou moins fort. D’où des trajectoires parfois paraboliques qui démontrent qu’en mer le plus court chemin n’est que rarement la ligne droite. Il reste encore cinq jours avant le départ et pour l’heure, les concurrents sont encore principalement concentrés sur les derniers détails techniques à peaufiner. Mais d’ici quelque vingt-quatre heures, nombre d’entre eux vont commencer de compulser fiévreusement les fichiers de vent.

Premier tour de piste demain avec le prologue de l’épreuve, couru en équipage : une belle occasion de jauger de la concurrence et de faire plaisir aux amis, aux bénévoles des Sables d’Olonne venus donner un coup de main pour les contrôles de jauge. Départ à 14h pour un parcours en baie d’environ deux heures. Une ultime répétition avant le coup d’envoi de la course, samedi 2 juillet à 19h02.

Source : Isabelle Delaune / Les Sables - Horta - Les Sables