A plus de vingt nœuds de moyenne depuis 24h, Groupama 4 a gagné une place en continuant à grignoter mille par mille sur la tête de la flotte. Et le ralentissement attendu pour les leaders dès ce jeudi après-midi devrait permettre à Franck Cammas et ses hommes de revenir au contact d'ici 48h. Il faudra alors négocier une grande zone de vents faibles autour de l'arc antillais.
« Depuis la nuit dernière, nous avançons bien dans un vent plus stable de 20-25 nœuds, mais il y a des grains. On a mis toute la toile, mais nous allons entrer dans une brise plus irrégulière dès cet après-midi : il faudra certainement envoyer le spinnaker. Nous allons observer ce que font les leaders parce qu'il y a des décisions à prendre sur la route à suivre ces prochaines heures… » indiquait Franck Cammas à la visioconférence de ce mardi midi.
Près de 500 milles en 24h
De fait, les alizés de l'hémisphère Nord sont bien au rendez-vous en cette fin de semaine et après une remontée le long des côtes brésiliennes laborieuse et un Pot au Noir peu actif, le tempo a pris des tours : plus de 23 nœuds de moyenne pendant plusieurs heures et 495 milles avalés en une journée pour Groupama 4 (de midi à midi, heure française). En tête de la flotte, les trois leaders ne se lâchent pas d'une étrave depuis le Pot au Noir, soit il y a deux jours : entre un et dix milles de delta entre Puma, Camper et Telefonica. Chacun tente de se décaler qui à l'Ouest, qui à l'Est, mais ces légères options ne marquent pas de point significatif. Tout le monde cherche à bénéficier le plus longtemps possible de ces conditions idéales de glisse sur une mer relativement belle et dans une brise plutôt soutenue à plus de 20 nœuds de secteur Est.
Car les navigateurs savent que la situation va très bientôt changer puisque les alizés vont s'essouffler dès le début d'après-midi ce jeudi (heure locale) pour tomber à une douzaine de nœuds, puis à dix nœuds la nuit prochaine. Les vitesses de plus de vingt nœuds enregistrées ces dernières heures vont ainsi passer à une quinzaine, voire une douzaine car en sus, le vent va prendre une composante Sud-Est. Les barreurs vont devoir trouver le bon compromis entre le cap et la vitesse pour maintenir une trajectoire optimale passant au Nord de l'arc caraïbe.
« Certains modèles proposent un empannage pour éviter une zone de petit temps qui arrive par le Nord afin de s'approcher plus des îles antillaises. Mais c'est une option un peu extrême car dans un premier temps, elle fait perdre beaucoup par rapport aux premiers et à la route directe. Nous allons voir si la tête de course s'oriente sur ce choix radical ou si elle se maintient sur la même trajectoire. » précisait le skipper de Groupama 4.
Des options avant les Antilles ?
Actuellement, il n'y a pas d'option à prendre : Abu Dhabi a tenté de se décaler sous le vent mercredi pour certainement traverser l'archipel antillais en son centre (du côté de la Martinique), mais les prévisions météorologiques ont changé et ne sont plus très favorables à cette voie intérieure. La tendance actuelle est plus orientée vers une grande parabole au Nord des Îles Vierges pour éviter les perturbations des reliefs et une zone de vents faibles du côté de Mona Passage (entre Porto Rico et la République Dominicaine). Une accumulation de nuages tropicaux est attendue pour vendredi soir avec moins de cinq nœuds de vent…
« Il ne faut pas se griller sur une option extrême, mais on sait que le vent va tomber sur toute la zone. Il y aura de toutes façons des opportunités même sur de petits décalages. Déjà on est content d'être revenu sur Abu Dhabi car nous étions frustrés par cette première semaine en voyant que tout le monde partait par devant sans pouvoir faire quoique se soit. Mais on a déjà vu des retournements de situation lors des précédentes étapes et la fin de cette manche va se dérouler dans du petit temps : tout est envisageable ! »
En fait, c'est sur cette dernière tranche de 1 000 milles (sur les 4 800 milles à parcourir entre Itajai et Miami) que la course va se jouer. D'abord entre les trois leaders qui vont devoir se départager, mais aussi certainement avec Groupama 4 qui a l'opportunité de revenir au contact et de les contourner, voire avec Abu Dhabi qui par son placement 50 milles sous le vent, va aussi profiter de cette compression de la flotte. La fin de parcours s'annonce donc pleine de rebondissements car les Bahamas vont être sous l'emprise d'un minimum dépressionnaire : il pourrait même y avoir du vent contraire mou à négocier pour en finir à Miami ! Les prévisions d'arrivée (ETA) ont ainsi été sensiblement reculées et sont désormais programmées pour mercredi soir, voire jeudi matin…
Classement à 13 heures UTC
1 Puma 0.00
2 Camper 4.60
3 Telefonica 18.70
4 Groupama 111.80
5 Abu Dhabi 145.70
- Sanya Non Partant
Source : Groupama
Credit : Y.Riou/Groupama/VOR
« Depuis la nuit dernière, nous avançons bien dans un vent plus stable de 20-25 nœuds, mais il y a des grains. On a mis toute la toile, mais nous allons entrer dans une brise plus irrégulière dès cet après-midi : il faudra certainement envoyer le spinnaker. Nous allons observer ce que font les leaders parce qu'il y a des décisions à prendre sur la route à suivre ces prochaines heures… » indiquait Franck Cammas à la visioconférence de ce mardi midi.
Près de 500 milles en 24h
De fait, les alizés de l'hémisphère Nord sont bien au rendez-vous en cette fin de semaine et après une remontée le long des côtes brésiliennes laborieuse et un Pot au Noir peu actif, le tempo a pris des tours : plus de 23 nœuds de moyenne pendant plusieurs heures et 495 milles avalés en une journée pour Groupama 4 (de midi à midi, heure française). En tête de la flotte, les trois leaders ne se lâchent pas d'une étrave depuis le Pot au Noir, soit il y a deux jours : entre un et dix milles de delta entre Puma, Camper et Telefonica. Chacun tente de se décaler qui à l'Ouest, qui à l'Est, mais ces légères options ne marquent pas de point significatif. Tout le monde cherche à bénéficier le plus longtemps possible de ces conditions idéales de glisse sur une mer relativement belle et dans une brise plutôt soutenue à plus de 20 nœuds de secteur Est.
Car les navigateurs savent que la situation va très bientôt changer puisque les alizés vont s'essouffler dès le début d'après-midi ce jeudi (heure locale) pour tomber à une douzaine de nœuds, puis à dix nœuds la nuit prochaine. Les vitesses de plus de vingt nœuds enregistrées ces dernières heures vont ainsi passer à une quinzaine, voire une douzaine car en sus, le vent va prendre une composante Sud-Est. Les barreurs vont devoir trouver le bon compromis entre le cap et la vitesse pour maintenir une trajectoire optimale passant au Nord de l'arc caraïbe.
« Certains modèles proposent un empannage pour éviter une zone de petit temps qui arrive par le Nord afin de s'approcher plus des îles antillaises. Mais c'est une option un peu extrême car dans un premier temps, elle fait perdre beaucoup par rapport aux premiers et à la route directe. Nous allons voir si la tête de course s'oriente sur ce choix radical ou si elle se maintient sur la même trajectoire. » précisait le skipper de Groupama 4.
Des options avant les Antilles ?
Actuellement, il n'y a pas d'option à prendre : Abu Dhabi a tenté de se décaler sous le vent mercredi pour certainement traverser l'archipel antillais en son centre (du côté de la Martinique), mais les prévisions météorologiques ont changé et ne sont plus très favorables à cette voie intérieure. La tendance actuelle est plus orientée vers une grande parabole au Nord des Îles Vierges pour éviter les perturbations des reliefs et une zone de vents faibles du côté de Mona Passage (entre Porto Rico et la République Dominicaine). Une accumulation de nuages tropicaux est attendue pour vendredi soir avec moins de cinq nœuds de vent…
« Il ne faut pas se griller sur une option extrême, mais on sait que le vent va tomber sur toute la zone. Il y aura de toutes façons des opportunités même sur de petits décalages. Déjà on est content d'être revenu sur Abu Dhabi car nous étions frustrés par cette première semaine en voyant que tout le monde partait par devant sans pouvoir faire quoique se soit. Mais on a déjà vu des retournements de situation lors des précédentes étapes et la fin de cette manche va se dérouler dans du petit temps : tout est envisageable ! »
En fait, c'est sur cette dernière tranche de 1 000 milles (sur les 4 800 milles à parcourir entre Itajai et Miami) que la course va se jouer. D'abord entre les trois leaders qui vont devoir se départager, mais aussi certainement avec Groupama 4 qui a l'opportunité de revenir au contact et de les contourner, voire avec Abu Dhabi qui par son placement 50 milles sous le vent, va aussi profiter de cette compression de la flotte. La fin de parcours s'annonce donc pleine de rebondissements car les Bahamas vont être sous l'emprise d'un minimum dépressionnaire : il pourrait même y avoir du vent contraire mou à négocier pour en finir à Miami ! Les prévisions d'arrivée (ETA) ont ainsi été sensiblement reculées et sont désormais programmées pour mercredi soir, voire jeudi matin…
Classement à 13 heures UTC
1 Puma 0.00
2 Camper 4.60
3 Telefonica 18.70
4 Groupama 111.80
5 Abu Dhabi 145.70
- Sanya Non Partant
Source : Groupama
