Transat Jacques Vabre / IMOCA, MOD70, Multi50 et Class40, tous sur la ligne de départ demain ! (ITW)

Lors du briefing skippers, aujourd’hui à 15h, la direction de course a annoncé le départ de la 11ème édition de la Transat Jacques Vabre jeudi 7 novembre, pour les Class40, Multi50, IMOCA et MOD70, à 13 h devant Le Havre.


Crédit : JM Liot / DPPI / TJV2013

Les bateaux quitteront le bassin Paul Vatine demain matin à partir de 9h30 avec les Class40 jusqu’à 11 h avec les MOD70, les portes de l’écluse Quinette ouvrant à 11h15.

A 13 h précises, les 44 bateaux couperont la ligne de départ pour ensuite rejoindre la bouée France Info (cardinale nord Général Metzinger), à laisser à bâbord, seule marque de parcours avant de mettre le cap vers Itajaí au Brésil.

Compte-tenu de la forte dépression annoncée dans la nuit de samedi à dimanche, la direction de course a pris des dispositions pour une éventuelle mise à l’abri météorologique qui pourrait concerner les Class40, voire les Multi50 à Roscoff. Cette dernière décision sera annoncée aux skippers demain matin avant leur départ des pontons.


Les mots des marins :
Vincent Riou (PRB Imoca) :
« Demain à 13 heures, on ne sera plus là ! On piétine un peu donc on est content d’y aller. Malgré le report, l’excitation du départ reste là car ça fait longtemps que l’on prépare cela.  Le début de la course va être important. Ca partira par devant, il faut éviter de se retrouver derrière dès le début mais comme à chaque fois. Nous avons des conditions musclées jusqu’au Cap Finisterre et après, la mer se calmera, le vent adonnera, les spis seront de sortie et nous partirons pour une belle glissade jusqu’au Pot au Noir.  »

Jean Le Cam (PRB Imoca) :
« C’est une décision qui n’est pas facile à prendre car la situation est hyper complexe mais je pense que c’est un bon compromis. Le retour en Bretagne a été court et j’ai regardé constamment les cartes météo. Le départ va se faire dans des vents pas très forts. Pour la suite, plus tu seras devant dans le Golfe de Gascogne et meilleures seront les conditions. Il faudra être rapide. »

Jérémie Beyou, (Maître CoQ Imoca) :
 « Un gros coup de vent est attendu dans le golfe de Gascogne samedi. Nous serons sur la trajectoire de ce front ondulant qui peut se révéler violent. L’évolution de ce type de phénomène est assez difficile à prévoir : on peut avoir 25 comme 40 nœuds fichier. Et 40 nœuds fichier, cela veut dire que ça peut aller jusqu’à 50 nœuds réels, avec 5 à 6 mètres de creux. Le plus fort sera entre le sud-ouest de la pointe Bretagne et le milieu du golfe de Gascogne. On sait que l’on va rencontrer des conditions très musclées et risquées. »

Sébastien Josse  (Edmond de Rothschild  MOD70) : 
« Nous aurons 15 à 20 nœuds de vent de face pour attaquer la Manche. Il va falloir tirer les bons bords dans une mer formée et du courant pour rallier Ouessant (vendredi dans la matinée) les mieux placés possible. Le vent va forcir, nous aurons aussi des changements de voiles à effectuer, l’idée étant toujours de réaliser la trajectoire la plus tendue possible car chaque mille inutile parcouru se paie cher en multicoque. Ce début de transat s’annonce donc tactique et physique d’entrée de jeu. Cela va être passionnant et nous avons hâte d’y aller avec Charles. »

Yves le Blevec (Actual Multi50) : 
"Des variations peuvent encore renforcer la dépression qui s'annonce samedi prochain, avec du vent fort jusqu'à 40 noeuds. Face à ce risque d'aggravation du système météo, la direction de course envisage une neutralisation à Roscoff. Elle nous fera part de sa position demain jeudi, en fonction des dernières données météo. Je trouve que c'est une décision raisonnable. Et si tout se passe bien .. Nous devrions être au Cap Vert en sept jours. Cela fait du bien de partir !"

Kito de Pavant (Actual Multi50) :
 "C'est bien de partir même s'il est un peu gênant de ne pas savoir où nous allons ! Nous avons tous regardé les fichiers météo et nous savons bien que la situation se gâte samedi prochain. Par-contre les modèles sont en désaccord sur la force du vent et la hauteur des vagues. Prévoir de mettre à l'abri une partie de la flotte est une sage décision. En attendant que cela soit décidé, ou pas, nous allons enfin naviguer."

Damien Seguin (Des Pieds et des Mains Class40) :
« Je ne souhaite pas cet arrêt mais je comprends la logique. Cela va dans le sens des deux reports précédents car il y a un danger potentiel pour une partie de la flotte. On en saura plus demain matin mais c’est vrai qu’il y a deux chances sur trois qu’on s’arrête là-bas. Cela pourrait durer de 24 à 36 heures et on repartirait donc dimanche matin. Si on passe dans le coup de vent, on aura de 30 à 35 nœuds avec des rafales à 50. Ce sont des conditions dures avec beaucoup de houle. »

Sources : Transat Jacques Vabre - Effets Mer - Kaori - la rédaction