Route du Rhum / Coordination, souplesse, muscu, la préparation physique de Thomas Coville à la loupe

Thomas Coville, qui a une expérience exceptionnelle en multicoque et en solitaire, sait ce qui l’attend pendant la Route du Rhum sur Sodebo Ultim’. Zoom sur sa préparation physique avec François Bonnod, spécialiste de l’entraînement d’athlètes de haut niveau dans les sports de glisse.



Course à pied en bord de mer pour Thomas Coville, en pleine préparation Route du Rhum.
Capture vidéo par ScanVoile

Chaque matin démarre par le même rituel : Thomas Coville commence la journée par cinq minutes de réunion avec son team et il part pour deux heures intenses de sport accompagné par son coach François Bonnod qui analyse ses performances à l'entrainement et le guide dans son programme.


Coordination, souplesse...
Développement des filières énergétiques, gestion de l’effort, renforcement musculaire, équilibration, prévention notamment des blessures, coordination et souplesse, si François Bonnod liste des
mots barbares, c’est parce qu’il vise tout particulièrement la tonicité, l’équilibre, le dynamisme des appuis et la force explosive. Pour résister à la puissance d’un bateau comme Sodebo Ultim’, Thomas Coville découvre la vie des échassiers en équilibre sur une jambe ou encore l’art du jonglage avec un ballon.


... et concentration
François Bonnod lui demande aussi de regarder fixement un tableau pour mémoriser les couleurs. Même objectif devant une page de texte sur laquelle le skipper doit repérer des mots et des lettres qu’il doit ensuite restituer. Ce travail de concentration entraîne le marin à fixer son attention sur le moment présent.


Des sacs de voiles de 170 kg 
Dur au mal, le skipper aime le sport et sa pratique. Il enchaîne chaque jour les séances de rameur, de running, de vélo, de musculation et des étirements. Comme le marin sait qu’il va devoir transporter tout seul des sacs de voiles qui pèsent jusqu’à 170 kgs, il multiplie les séances de musculation adaptées à l’effort qu’il va fournir. François Bonnod attire aussi l’attention de Thomas sur sa gestion des temps forts et des temps faibles quand il navigue au large et en solitaire.


Trois heures pour monter en haut du mât
Au cours des six à neuf jours de course, Thomas Coville devra régler et manoeuvrer
son trimaran en permanence, des manoeuvres longues et intenses en solitaire : 20 minutes
pour le réglage d’une voile, trois heures pour monter en haut du mât…  Ce pilotage extrême exige aussi une excellente condition physique et une gestion rigoureuse des différents efforts pour rester concentré et lucide du jour du départ à l’arrivée de la course, soit plus ou moins une semaine pendant laquelle le skipper dormira par tranches de quelques minutes.



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Par la rédaction
Source : ScanVoile (via DP)