ITW / Jean Le Cam part à la chasse aux sponsors pour un quatrième Vendée Globe : "Le timing s’accélère"

Vainqueur de la Transat Jacques Vabre (avec Vincent Riou) et tout récemment de la Barcelona World Race (avec Bernard Stamm), Jean Le Cam rêve de revenir sur le Vendée Globe, pour une quatrième participation d’affilée. Et pas pour y faire de la figuration. La chasse aux sponsors est lancée. Entretien.


Jean Le Cam rêve d'un quatrième Vendée Globe.
Credit : G.Martin Raget/BWR

Après votre récente victoire sur la Barcelona World Race, vous vous lancez désormais dans la chasse aux sponsors pour le prochain Vendée Globe. Qu'en est-il ?
Jean Le Cam : « Sportivement, un tour du monde en double en IMOCA est la meilleure préparation en vue du Vendée Globe. Mais c’est à double tranchant : quand on part trois mois autour du monde, les autres prétendants avancent dans leurs recherches, des bateaux sont rachetés. On dit que les absents ont toujours tort, ce n’est pas faux… Après un tour du monde, il n’est pas simple de se remettre dans le bain, de reprendre les recherches du jour au lendemain. Mais je n’ai pas le choix : à un peu plus d’un an et demi du départ, le timing s’accélère.  »


L’objectif est justement de récupérer le 60 pieds avec lequel vous avez couru la BWR, un plan Farr de 2007 ?
JLC : « Exactement. Je connais bien le bateau, je sais comment l’optimiser. Ce 60 pieds est une valeur sûre, il est fiable et reste compétitif. C’est l’un des meilleurs IMOCA lancés en 2007 et il a déjà remporté le Vendée Globe avec Michel Desjoyeaux en 2008/2009.  »


Pourquoi vouloir revenir une quatrième fois sur le Vendée Globe ?
JLC : « Je sens que je peux partir avec un projet bien construit et cohérent. Avec Bernard (Stamm), nous sommes les deux seuls skippers à avoir enchaîné le Vendée Globe et la Barcelona World Race. Nous sommes donc bien préparés pour l’édition 2016/2017 !  »


Si vous vous engagez, quel sera l'objectif sportif ? 
JLC : « Je vise une place dans les cinq premiers. Le Vendée Globe est une épreuve passionnante car on est toujours en course contre quelqu’un. La dernière fois, j’étais à la lutte pour la 5e place avec Mike Golding. La victoire est une chose, mais l’histoire que tu racontes est importante aussi. Si tu mises uniquement sur la victoire, tu risques d’être déçu ! »


Quel regard portez-vous sur les bateaux de dernière génération ?
JLC : « Tant qu’ils s’occupent de leurs foils et pas du reste, ça me va bien (rires) ! Je pense que les foils des autres seront pour moi l’occasion de gagner quelques places. Le timing me semble très juste pour fiabiliser ces appendices d’ici à la prochaine édition. On ne sait pas si ça marche pour une transat, alors pour un tour du monde… »


Vous aurez 57 ans pour le prochain Vendée Globe. La victoire avec Bernard Stamm (51 ans) dans la Barcelona mais aussi celle de Loïck Peyron (55 ans) sur la Route du Rhum redonnent la côte aux quinquagénaires !
JLC : « On donne de l’espoir à tous ceux qui se croyaient vieux ! Nos performances ne concernent pas seulement le monde de la voile : c’est un beau message envoyé à l’ensemble de la société. »

Par la rédaction
Source : Mer et Media