Jules Verne / 200 milles d'avance pour Idec, Francis Joyon : "On se prépare à se bagarrer sévèrement"

IDEC SPORT a franchi ce samedi midi la latitude de Salvador de Bahia, bien connue des six marins du bord. En pays de connaissance, Francis Joyon et ses hommes tentent de tirer le meilleur parti de leur multicoque et se préparent à éventuellement affronter des zones de calme.


Bernard Stamm à la barre d'Idec Sport.
Credit : Idec (embarqué)


« On garde encore un peu de vent… Globalement on avance encore dans les 20 nœuds. Par moments il y a des petits trous, on ralentit et puis on repart.» Francis Joyon n’était pas franchement inquiet au téléphone ce samedi après-midi, alors qu’IDEC SPORT passait à hauteur de Salvador de Bahia au Brésil. « Le bateau est nickel. On a profité d’un moment de calme pour en faire le tour, voir si tout allait bien et on est contents.»


Banque Populaire V très rapide
Il faut plus qu’une zone d’incertitude météo annoncée entre 10 et 20 degrés sud (ils naviguent dedans par 13 degrés) pour inquiéter le chef de bord lancé à la conquête du Trophée Jules Verne. Pour l’heure, le matelas d’avance sur le temps à battre s’amenuise forcément – car Banque Populaire V avait été très rapide sur ce tronçon du parcours – mais l’avance reste encore de l’ordre de 200 milles.


Zone d’incertitude ? 
« Sur les fichiers de vent, elle ne paraît pas très méchante. Le passage a l’air de se faire sans zone de calmes mais Marcel (Van Triest, le routeur d’IDEC SPORT) nous met en garde en nous disant qu’en réalité, nous aurions des zones de pétole » explique le skipper.

« Donc, on anticipe un petit peu : on a mis tous les poids sur l’avant, on a déplacé les voiles et tous les poids à l’intérieur. Le but de ce matossage est de sortir un peu l’arrière du bateau de l’eau, afin de gagner un peu de vitesse dans le petit temps. On se prépare à se bagarrer sévèrement car il est important de sortir rapidement de cette zone. Plus on en sort vite, plus on attrape rapidement le vent suivant. »

« J’espère qu’on va commencer à y voir un peu plus clair dans une trentaine d’heures (dimanche soir) et que le bateau retrouvera une vitesse plus régulière. C’est vrai qu’il y a un petit peu d’incertitude météo sur cette zone ».


Idec Sport à 16 h 30
204 milles d'avance
Milles parcourus en 24 h : 530
Vitesse moyenne en 24 h : 22,1

Spindrift 2 à 16 h 30
283 milles d'avance
Milles parcourus en 24 h : 492
Vitesse moyenne en 24 h : 20,5

Par la rédaction
Source : Idec