Trophée Jules Verne / L'anticyclone de Sainte Hélène sur la route, Francis Joyon et ses troupes prennent cher

Temps record à l'Equateur, 14 heures d'avance sur Banque Populaire V entre les deux hémisphères, et 3 jours plus tard, patratas ! Un hémisphère sud compliqué, résultat Idec Sport compte, à 16 heures ce lundi, 127 milles de retard. "On savait depuis le départ qu’on pourrait être en retard à Bonne Espérance." Francis Joyon explique.


Credit : Idec (embarqué)

Sainte Hélène prend ses aises
L’objectif d’atteindre l’équateur en un temps record a été réalisé. Reste à affronter cette semaine l’immense anticyclone de Sainte Hélène, véritable arbitre de l’Atlantique Sud. L'avance d'Idec Sport a disparu, mais pour l’équipage, un objectif : convertir en positif des schémas de route compliqués en bordure des zones de haute pression.

Le cap de Bonne Espérance livrera, dans un peu plus de 5 jours, un premier bilan. Francis Joyon et son commando affichent pour l’heure le raisonnable objectif d’y limiter les dégâts face à son concurrent virtuel, le Maxi trimaran Banque Populaire V détenteur du Trophée Jules Verne qui, voici 4 années, y avait signé un extraordinaire chrono.


Tricoter autour de l’anticyclone
« On vient d’empanner car on est allé vite cette nuit et on s’est rapproché de la courbure anticyclonique. On repart un peu vers l’ouest pour retrouver de la pression, avant de reprendre notre progression vers le sud ». Francis Joyon résume en ces termes la problématique de ce début de deuxième semaine de course.

Contrairement au tenant du titre qui dévalait à ce même stade de la course loin dans l’ouest à très grande vitesse, IDEC SPORT « tricote » dans une quinzaine de noeuds de vent. Une dépression est en phase d’activation à hauteur de l’Argentine, et Francis Joyon et ses hommes la guettent, bien décidés à s’y accrocher pour rallier le sud du continent africain. La plus grande vigilance est de mise afin d’éviter de se brûler les ailes en se laissant happer par les calmes de l’anticyclone.


Un peu plus pénible que prévu
« On savait depuis le départ qu’on serait en avance à l’équateur, mais qu’on pourrait être en retard à Bonne Espérance » explique Francis Joyon, « avec des difficultés entre 10 et 20 degrés sud. C’est ce qui s’est passé, de manière un peu plus pénible que prévu. Notre objectif est d’avoir un retard minimum à Bonne Espérance car Banque Populaire V avait fait un temps extraordinaire sur cette partie du trajet. »



Idec Sport à 17 h
142 milles de retard sur le record
Milles parcourus en 24 h : 509
Vitesse moyenne en 24 h : 21,1

Spindrift 2 à 17h
65 milles d'avance sur le record
Milles parcourus en 24 h : 559
Vitesse moyenne en 24 h : 23,3

Par la rédaction
Sources : Idec - Scanvoile