IMOCA / Place au chantier pour Queguiner, Yann Eliès : "J'ai besoin de faire un black out complet" (images)

Rentré à Lorient samedi soir après un convoyage musclé depuis la Guadeloupe, Yann Eliès vient de boucler une saison riche. C'est l'heure des vacances pour le skipper de Quéguiner - Leucémie Espoir tandis que son IMOCA a rejoint son hangar hier pour un long chantier hivernal. Optimisé en vue de la saison 2016 et le Vendée Globe, le monocoque sera remis à l’eau début avril. 



Credit : E.Allaire




«Nous sommes arrivés samedi, vers 18 heures », confiait Yann Eliès tout sourire, dimanche après-midi. Partis de Guadeloupe le 8 décembre dernier pour rejoindre son port d’attache, le Briochin ne cache pas son plaisir d’être enfin en vacances, après une saison riche, en Figaro comme en IMOCA.

Entré dans le cercle fermé des triples vainqueurs de la Reine des Solitaire, troisième de la Transat Jacques Vabre sur son 60 pieds, le skipper de Quéguiner - Leucémie Espoir s’est fait plaisir, mais il avoue sans complexe son désir de faire un break : « j’ai besoin de fermer les écoutilles, et de faire un «black out» complet. Je vais donc m’écarter du bateau quelques semaines pour prendre des journées de repos bien méritées.»


Un convoyage viril
«Nous avons eu droit à une traversée virile » poursuit le skipper, après avoir essuyé des vents de 50 à 60 noeuds, et affronté des creux de six à huit mètres dans cette traversée de l’Atlantique retour après la Transat Jacques Vabre. «Nous sommes contents d’être arrivés avec un bateau en bon état. Et puis, ça m’a permis de mieux connaître les limites dans de telles conditions, car ce n’est pas à l’entraînement que nous chercherons à faire du portant dans 55 noeuds !» souligne Yann Eliès.


Vaste chantier en perspective
Sorti de l’eau hier matin, l'IMOCA va rejoindre son hangar où il sera optimisé tout l’hiver. Ronan Deshayes, le directeur technique du projet, détaille : «Sans tout révolutionner, nous avons prévu des travaux assez importants. Nous allons refaire la peinture de la quille, et tenter de comprendre ce qu’il s’est passé à ce niveau là (décollage de la peinture lors de la Transat Jacques Vabre). Nous allons aussi changer notre système de safran et refaire les aménagements intérieurs et extérieurs du bateau, pour améliorer le confort de Yann».

Le monocoque devrait être remis à l’eau début avril, pour disputer The Transat, entre Plymouth et New-York au mois de mai. D’ici là, le marin aura le temps de tester son nouveau jouet : un Moth à foil !

Par la rédaction
Source : Rivacom