Figaro / Deuxième place d’Adrien Hardy sur la Solitaire URGO : "Je visais la victoire"

Au terme d'un superbe duel avec Nicolas Lunven, vainqueur de la Solitaire URGO 2017,  Adrien Hardy se place deuxième au général. Le skipper d’AGIR RECOUVREMENT a franchi la ligne d’arrivée en 12e position à Dieppe, 14 minutes et 21 secondes derrière le vainqueur de l’étape Charlie Dalin. Pendant ces trois semaines de course, il s’est imposé comme un marin redoutable avec trois podiums sur quatre étapes dont une victoire. Exténué à l'arrivée, Adrien Hardy livre ses impressions.


Crédit : A Pilpré


J’ai toujours navigué devant
« Au départ à Bordeaux, l’objectif officiel était le podium, mais au fond de moi-même je visais la victoire. Je rêvais d’offrir une victoire à mon partenaire qui m’accompagne depuis 10 ans... Mais quand on voit le niveau d’excellence de cette course, 2e au classement général avec trois podiums sur les trois premières étapes, c’est un excellent résultat ! C’est la première fois que je me sens aussi à l’aise, j’ai toujours navigué devant, j’étais bien en phase avec les éléments, j’avais une bonne vision des choses. Quelle joie de goûter à cette quasi-victoire, il ne me manque plus grand-chose pour remporter cette course. Etre si régulier au général, c’est un gros bond en avant.


J’ai adoré cette Solitaire ! 
Cette course est géniale… Nicolas (Lunven) m’a mené la vie dure, il a gagné il a été super fort, il s’est un peu affolé à un moment, il y a eu tellement de renversement de situations. Il se passe plein de choses dans la tête, c’est super positif tout ça ! A la fin, j’ai fait des supers trucs, j’avançais vite, j’étais encore plein d’espoir. J’ai adoré.


Une marge de progression
Il m’a manqué un peu de vitesse, notamment par rapport à Lunven. Si j’ai réussi à être devant lui, c’est par des placements, j’ai encore une marge de progression sur la vitesse, c’est une somme de plein de petites choses, difficiles à analyser. Cela dit, 30 minutes de retard sur 15 jours de course cumulés, ce n’est pas grand-chose ! Le défi de cette dernière étape était dur à relever : 25 minutes de retard, c’était beaucoup en Figaro. Jusqu’à 15 minutes c’est possible, c’est d’ailleurs l’avance que j’avais sur lui à Wolf Rock…


Rien n’est jamais perdu
Ce sport est génial : il y a une quantité de revirements de situation, des imprévus, des étapes qui durent 4 jours plutôt que deux. Cette course oblige à s’adapter en permanence, à se remettre en question, à ne jamais crier victoire trop tôt et aussi se dire que rien n’est jamais perdu, qu’il faut continuer à observer pour récupérer tous les indices possibles pour bien analyser la situation. »

par la rédaction
Source : TB Press