Carnet de bord / Yann Riou media man sur la Volvo Ocean Race (Brunel) : "Je n'ai plus que mes drones"

A bord de Team Brunel, leader d'une très courte tête devant Dongfeng, Yann Riou, le mediaman, revient sur les derniers jours de course. "34 noeuds de vent. 6 degrés de température extérieure. À l'intérieur, il fait un peu moins froid, mais l’humidité est omniprésente. On a passé le Horn hier matin (jeudi), mais ça reste dur.

Credit : Y.Riou


Les derniers jours dans le Pacifique sud ont été marqués par la disparition de John Fisher, sur Scallywag. Avec évidemment un gros impact sur le moral à bord. Certains équipiers le connaissaient, mais pour tous, le choc émotionnel a été fort. À quelques centaines de milles des côtes chiliennes, l’état de la mer rendait la vie à bord compliquée, voire dangereuse. Des enfournements entrainant des coups de frein importants à l’origine de quelques chutes qui auraient pu être graves.

Et puis, on a passé le Horn. En tête, mais sans euphorie. Nous avons appris le démâtage de Vestas 11 hours. Triste pour eux, mais rassuré de savoir que l’équipage est en bonne santé.

Côté média, la situation n’est pas idéale. Départ de feu électrique dans le média desk il y a quelques jours. Plus de caméras fixes. Mes deux caméras portables principales sont cassées. L’une est tombée dans les fonds à l’intérieur du bateau lors d’un violent départ au lof. L’autre a été noyée par une vague au passage du Cap Horn. Il ne me reste que mes drones, et quelques « action cams », ainsi qu’un petit caméscope que je n’ai pas encore regardé. Un peu juste, mais suffisant pour raconter la fin de l’histoire."

À bientôt,

Yann