Vainqueur de la Solitaire URGO, Sebastien Simon : "C’est un rêve que je n’imaginais même pas réaliser" - ITW

Sébastien Simon remporte, pour quelques minutes seulement, la 49ème édition de La Solitaire URGO Le Figaro, dernière des Figaro Bénéteau 2. Une collision au départ a cependant bien failli tout faire chavirer d’autant que le scénario météo ne promettait que très peu (voire pas) d’ouvertures pour se refaire. Le navigateur n’a rien lâché. Au départ de l'étape, Seb Simon affichait une avance de 35 minutes et 45 secondes sur son poursuivant le plus proche, il a réussi à conserver 16 minutes et 9 secondes d’avance sur Anthony Marchand, son dauphin. Maintenant, place à l'IMOCA pour le jeune marin.


Crédit : A Courcoux

Sébastien, que ressentez-vous ?

« C’est incroyable. Jamais je ne me suis dit que je gagnerais la Solitaire. Faire un podium, c’était déjà beau, briller sur certaines étapes, c’était déjà bien, mais la gagner, c’est encore autre chose. C’est une case de cochée et dans un sens, ça me soulage. Ça a été une expérience incroyable. J’ai énormément travaillé. Aujourd’hui, j’ai tout donné pour réussir et je ne regrette rien du tout. C’était une expérience fabuleuse et en plus, j’ai réussi à atteindre mes objectifs, ce qui n’est quand même pas donné à tout le monde. Les étoiles étaient alignées pour moi cette année et je suis bien content. »

Comment s’est déroulée cette ultime étape ?

« Tout s’est joué au départ. Il y a eu une collision et je suis mal parti. J’ai essayé de garder mon sang froid, mais à un moment, j’ai vu que ça partait par devant. J’ai pensé que c’était le pire scénario pour moi, mais au final, sous spi, il y eu de l’air, et j’ai eu un peu de réussite. Des fois, il en faut. En tous cas, je suis tellement heureux d’avoir gagné cette course. Tellement heureux d’avoir passé ces cinq années à courir contre des marins qui méritaient de gagner tout autant que moi. C’est juste incroyable ! C’est un rêve que je n’imaginais même pas réaliser. »

Vous dites que vous n’imaginiez pas cette victoire or vous l’aviez pourtant annoncée…

« C’est vrai que j’ai joué un jeu et je pense que ça a marché. L’impact psychologique est important. Moi, je n’avais rien à perdre. Je m’étais dit que si je ne m’affirmais pas en tant que leader maintenant, je ne le ferais jamais parce que je m’en vais vers un autre rêve. Je suis bien content de finir comme ça, avec deux victoires d’étapes en plus. Pour mes partenaires, pour les gens qui m’entourent et même pour moi, c’est merveilleux. »

Vous terminez avec 16 minutes d’avance finalement…

« Une seconde suffit ! (Rires) Si j’ai eu peur ? A la fin, oui. Tout le monde a un grand niveau. La flotte est très homogène. Je ne pense pas être meilleur que les autres mais je sais que ce sont des petites choses qui font que parfois ça marche et que d’autres fois non, sans qu’on sache vraiment pourquoi. La voile est un sport mécanique et il y a une part d’aléatoire. La météo n’est pas une science très précise. La preuve, au départ de cette 4e manche, on n'a pas du tout eu ce que qui était prévu. »


Source : Rivacom