Amélie Grassi, 7e de la Mini Transat en Série : "C’est incroyable d’être si heureuse et tellement déçue"

Amélie Grassi, skipper du mini 6.50 ACTION ENFANCE, est arrivée 9e de la seconde étape de la Mini-Transat 2019. A seulement 25 ans, la jeune bizuth a traversé l’Atlantique en un peu plus de 15 jours, après avoir passé la ligne de départ 14 heures après les autres concurrents à cause d’un problème technique. "Je voulais être fière d’arriver à traverser l’Atlantique, seule, sur ce tout petit bateau."



Crédit : Ch Breschi


Amélie Grassi : "Au début, j’étais anéantie"

Ce dimanche 17 novembre, au coucher du soleil, Amélie Grassi franchit la ligne d’arrivée de la seconde étape de La Mini-Transat à Le Marin en Martinique. Après 15 jours, 08 heures, 53 minutes et 44 secondes, la jeune bizuth est aussi la première femme à débarquer à Le Marin, en 9e position des bateaux de série.

« J’avais plutôt bien commencé la course avec un bon départ sous spi, j’étais contente, j’allais vite, tout se déroulait comme prévu. J’ai rapidement entendu un gros bruit étrange. Je suis allée deux fois à l’avant du bateau avant de constater que la pièce qui tenait mon étai, mon balcon avant et mon bout-dehors avait cédé… une avarie que je n’étais pas capable de réparer seule. J’ai donc pris la décision de faire demi-tour, persuadée que mes amis restés aux Canaries pouvaient m’aider ».


Finalement Amélie Grassi repasse la ligne de départ, une seconde fois, 14h après ses concurrents. « Je suis passée par toutes les émotions : au début j’étais anéantie, puis j’ai pris conscience que cette course se transformait au-delà du sportif en une aventure formidable, un projet de vie de dingue, et que j’avais énormément de chance de réaliser ce rêve. Je voulais être fière d’arriver à traverser l’Atlantique, seule, sur ce tout petit bateau. ». 


Une formidable remontée 

« Je suis donc repartie en mettant de côté le sportif, mais suis restée très rigoureuse sur ma navigation et ma trajectoire. J’ai tout fait pour prendre un maximum de plaisir. Et puis un matin, je me suis rendue compte que j’étais quand même remontée à la 15e place ! Quelques jours avant l’arrivée, je suis même passée à 50 milles du podium. Mais c’était sans compter sur la pétole des derniers jours ».


Après un finish interminable lié à l'absence de vent, Amélie Grassi passe la ligne 9e et se classe 7e au classement général (avant jury) : « C’est incroyable d’être si heureuse et tellement déçue… parce qu’on ne m’enlèvera pas la déception de ne pas avoir joué aux avants postes, mais ma joie aujourd’hui est immense d’être repartie, d’avoir fait une si belle remontée et finalement signer un résultat qui me convient plus que tout ».


Vers la Class40

Amélie Grassi aimerait maintenant mobiliser des partenaires pour s’engager sur le circuit Class40. On la retrouvera également sûrement sur une autre transatlantique, la Transat AG2R LA MONDIALE en 2020, en tant que co-skipper de son ami italien Ambrogio Beccaria, qui vient de remporter la Mini Transat.

Source : S Guého