Benoit Marie 17e des Championnats du Monde de Moth : "Je suis globalement super content"

Championnat du monde de Moth, 17è sur 122 et 2è européen, Benoît Marie a bien figuré sur le plan d'eau de Swan River à Perth en Australie. Entre vent fort, concurrence rude et affûtée, chaleur et plan d'eau instable, ce championnat aura donné du fil à retordre ! "Un niveau un cran plus élevé que ce à quoi je m’attendais. Cependant, je finis ce championnat du monde d’Australie sur une superbe note." Il raconte.


Benoit Marie 17e des Championnats du Monde de Moth
Crédit : M.Orsini

Benoît, pouvez-vous nous faire un récapitulatif de la semaine ?

"Une première journée mitigée, avec une chute à 30 secondes du départ et un sac plastique coincé dans mon foil sur un bord et donc un dessalage obligatoire pour m’en tirer, je termine 15-6 et 13e.

Sur le deuxième jour de course, je pense avoir fait un mauvais choix de foil, je n’étais pas très rapide au portant avec mon grand foil sur les deux premières manches, j’ai tout de même réussi à accrocher deux manches de 11e, puis une dernière de 38e à cause de la rupture de mon écoute, j’étais 5e et le temps de réparer j’ai perdu un nombre incalculable de places. J’ai réussi toutefois à assurer ma place dans le rond or.

Sur le troisième jour j’ai continué à me battre malgré du vent forcissant et je rentre des manches de 27 -17 - 18 dans une météo plus que sportive et où mon poids léger ne m’avantage pas vraiment.

L’avant-dernière journée, ce fût une journée de guerrier avec de la brise forte, et des grosses instabilités surtout en haut du parcours où les rafales descendaient comme des coups de poings. 

Et enfin, une belle cinquième et dernière journée avec des conditions faibles (8-11 nds) qui me vont particulièrement bien, mon bateau était rapide dans ces conditions avec mon grand foil. Je suis incroyablement content d’avoir fait le premier tour de la première manche en tête de la flotte avec 18 secondes d’avance sur le deuxième à la marque sous le vent. Sur le second bord de près malheureusement, je suis tombé dans une zone avec un peu moins de vent que les autres mais je finis tout de même 4e de la première manche !

Deuxième manche, j’ai bien tiré dans les sangles ces derniers jours et sur ce cinquième jour de course la fatigue commence à se faire vraiment sentir. Difficultés sur le départ et premier bord de près pas facile, il me manquait sans doute un peu de lucidité à cause de ces jours à tirer sur le bonhomme et j’ai loupé mes deux premiers virements de bord, je passe environ à la 30e position à la première marque au vent. Puis je me suis re-concentré, j’allais vraiment très très vite dans ces conditions, et j’ai remonté toute la flotte pour finir en 6e position un tour et demi plus tard."


Quelles sont vos impressions sur ce championnat ?

"Un niveau un cran plus élevé que ce à quoi je m’attendais, les Australiens sont clairement très très forts dans de la brise. Cependant, je finis ce championnat du monde d’Australie sur une superbe note, je gagne une place au classement général seulement pour finir 17e/122, je suis globalement super content de ce championnat."



Les difficultés que vous avez rencontrées ?

"Mis à part mon gabarit (poids un peu léger pour la force de vent rencontrée), ma plus grande difficulté à été l’endurance. Cinq jours au rappel, avec une flotte d’acharnés, si je loupais un virement je perdais 10 place en deux secondes, si je loupais une layline c’était 15 places. Au moindre truc que je lâchai je pouvais compter deux bateaux par seconde à passer devant moi !"


Quelles ont été vos réussites ?

"Je suis assez content de ma tactique, en fait c’était un plan d’eau où tout se passait à gauche. C’est à dire qu’au près, quasiment tous les bords étaient à gauche ce qui rendait le jeu moins ouvert tactiquement parlant. 

Je trouve que je m’en suis globalement pas mal sorti malgré le fait que je ne sois pas très rapide, j’ai quand même gagné pas mal de terrain en tactique. Une petite victoire pour moi."


Un petit mot de la fin ?

"C’est la dernière fois que je naviguais sur ce bateau là, et ça fait toujours un petit pincement au coeur, de dire merci à mon bateau en tirant le dernier bord vers le retour au port…J’y suis beaucoup attaché car il m’a beaucoup apporté, donc un grand merci à ma « Jess ».

Je souhaite aussi adresser un très grand bravo à Tom Slingsby qui gagne le championnat un jour avant la fin en ayant raflé la première place sur quasiment toutes les manches."



Source : Velacom