Cecile Laguette, en confinement, poursuit sa préparation Figaro : "Je ne me mets surtout pas en mode vacances"

La crise sanitaire engendrée par l’épidémie de Coronavirus impose actuellement à tous d’agir en conséquence. Cécile Laguette, skipper Figaro, contrainte comme la plupart d’entre nous au confinement, s’organise au mieux pour poursuivre sa préparation dans les meilleures conditions possibles. 


Cecile Laguette, en confinement, poursuit sa préparation Figaro
Crédit : A Courcoux

Où avez-vous choisi de te confiner ?

Cécile Laguette : « A Concarneau. On reste proche du bateau, en Bretagne, prêt à repartir. On y est bien. »


Appréhendez-vous les effets de ce retardement de la saison sur votre organisme ?

« Comme toujours, je vais de l'avant et je m'adapte. Le fait est qu’il y a toujours des choses que l’on peut faire lorsque l’on est à terre. Les vents, les courants, les effets de site… sont des éléments tellement complexes qu’il est possible de les étudier continuellement. 

Je mets mon temps à profit pour travailler ces sujets continuer ma préparation physique. Je ne me mets surtout pas en mode vacances. »

Pouvez-vous vous entrainer à la maison ?

« Heureusement oui ! Notre discipline demande une condition physique ultra complète. Habituellement je fais du Cross-Fit trois fois par semaine ainsi que du Pilates. En ce moment, je reproduis ça chez moi en adaptant certains exercices aux équipements que j'ai à disposition. 

Le cardio est forcément l’aspect le plus difficile à travailler ces temps ci. Mais j'ai une bonne routine chaque semaine. »


Cet entrainement est-il suffisant pour monter progressivement en puissance pour la Solitaire du Figaro ?

« Je pense. Je ne suis plus aujourd’hui dans le même état d’esprit que lorsque j’ai débuté le Figaro. A cette période, j’avais besoin de passer énormément de temps sur l’eau en solo. A présent, j’ai intégré les automatismes alors c’est forcément différent, même si le bateau (Figaro 3) est encore jeune et qu’il nous reste des choses à découvrir et à approfondir à bord. 

L’an dernier, j’ai cumulé 7000 milles à bord du bateau. Bien sûr, c’est dur pour n’importe quel athlète de ne pas pratiquer son sport mais en ce moment, on est tous logés à la même enseigne. Je ne veux pas que cela perturbe mon esprit, même si j’ai bien conscience qu’il va y avoir le double de travail à accomplir lorsque l’on sera en mesure de retourner sur l’eau. »

Source : Eclisse sailing Team